Par La rédaction d'Allodocteurs.fr
rédigé le 17 mars 2009, mis à jour le 15 octobre 2013
Selon l'association "Cancer du sein, parlons-en !", une femme sur huit risque de développer un cancer du sein. Chaque année, on recense 50 000 nouveaux cas, il reste au premier rang des décès par cancer chez la femme. C’est aussi l’un des cancers qui se soigne le mieux, dès lors que ses symptômes sont identifiés à temps. Néanmoins, pour certaines patientes, la chirurgie conservatrice n'est pas possible. Seul recours alors : la mastectomie totale, qui correspond à l'ablation intégrale du sein.
Sommaire
- Cancer du sein : l’importance d’un diagnostic précoce
- Cancer du sein : du côté de la recherche
- De la tumorectomie à la mastectomie
- Reconstruction mammaire : la renaissance de la féminité
- Un suivi perfectionné
- Cancer du sein : questions/réponses, adresses utiles
Cancer du sein : l’importance d’un diagnostic précoce
Marina Carrère d'Encausse et Michel Cymes expliquent le cancer du sein.
Les seins jouent un rôle important dans la féminité et dans l'image que la femme a de son corps mais d'un point de vue biologique, le sein est avant tout une glande : la glande mammaire. Elle est formée de plusieurs lobules et de canaux galactophores qui se regroupent dans un canal principal, le mamelon. Cette glande est entourée de fibres, de terminaisons nerveuses, de vaisseaux lymphatiques et sanguins, il y a également en grande partie du tissu graisseux et le tout repose sur un muscle : le pectoral.
Dans le cancer du sein, ce sont principalement, les cellules formants les canaux et les lobules, qui deviennent anormales. Elles se multiplient de façon anarchique et forment alors un amas de cellules, c'est une tumeur de type adénocarcinome.
Quand la tumeur est maligne et qu'elle reste localisée dans son tissu d'origine, c'est un cancer dit in situ (resté en place). Quand des cellules malades quittent leur point de départ et envahissent les tissus voisins, il s'agit alors d'un cancer invasif, infiltrant. Ces cellules peuvent aussi se détacher de la tumeur d'origine, se propager vers les vaisseaux lymphatiques et s'accumuler dans les ganglions voisins. Ces cellules cancéreuses peuvent enfin atteindre d'autres organes du corps et former des métastases. On dit dans ce cas que le cancer est métastatique.
Grâce à la recherche, c'est l'un des cancers que l'on connaît le mieux. Des traitements existent (chirurgie,radiothérapie, chimiothérapie) mais leur efficacité dépend aussi du stade de développement du cancer, d'où l'importance d'un diagnostic précoce.
Aujourd'hui la recherche sur les traitements tente de mettre au point des solutions de plus en plus personnalisées.
Par exemple à l'Institut Curie, plus de la moitié des cancers traités sont des cancers du sein. On ne fait pas que soigner, il y a également un important pôle de recherche.
De la tumorectomie à la mastectomie
Attention, images de chirurgie ! Pour certaines patientes la chirurgie conservatrice n'est pas possible. Seul recours alors, la mastectomie totale : une ablation intégrale du sein.
Grâce aux campagnes de dépistage, les tumeurs sont découvertes à des stades de plus en plus précoces offrant la possibilité de traitements conservateurs. La chirurgie du cancer du sein va donc permettre de ne retirer que la zone cancéreuse tout en conservant le sein.
Si la tumeur est bien délimitée et qu'elle fait moins de cinq centimètres, le chirurgien peut enlever la totalité de la tumeur sans enlever tout le sein. On parle alors de chirurgie conservatrice, de tumorectomie, ou encore de mastectomie partielle. Le sein n'est pas déformé, le mamelon et l'aréole sont conservés.
Si le cancer est invasif, la tumeur trop importante, ou qu'il y en a plusieurs dans un même sein une intervention plus lourde doit être envisagée. C'est toute la glande mammaire qui doit être retirée, y compris l'aréole et le mamelon, ainsi qu'une partie des ganglions lymphatiques au niveau de l'aisselle. Il s'agit d'une mastectomie totale. Les mastectomies totales représentent environ 37 % des opérations du cancer du sein.
Reconstruction mammaire : la renaissance de la féminité
Parfois ces reconstructions se font en plusieurs étapes. Attention, images de chirurgie !
Après une opération, la reconstruction mammaire est souvent le moyen pour une femme de se réconcilier avec son corps et de retrouver une part de féminité. Cette reconstruction est possible environ un an après la fin du traitement de radiothérapie. Parfois, elle peut être réalisée en même temps que la mastectomie, c'est la reconstruction immédiate.
Deux techniques existent. Soit on pose une prothèse, en silicone ou remplie de sérum physiologique, soit on reconstruit le sein à partir de tissus d'une autre partie du corps, la peau et la graisse de l'abdomen ou des muscles situés dans le dos (le grand dorsal). L'aréole et le mamelon, eux, sont reconstruits deux à trois mois après cette première reconstruction. Sachez qu'elle est prise en charge à 100 % par l'Assurance maladie.
L'Institut Curie a mis en place une nouvelle organisation pour que la surveillance après un cancer du sein soit la plus efficace possible.
Depuis l'annonce de la maladie, et tout au long du parcours thérapeutique les femmes ont souvent besoin d'être accompagnées par un psychologue qui peut aussi recevoir le conjoint lorsque la maladie perturbe le couple.
Certains instituts de cancérologie proposent aussi les services d'une esthéticienne qui pourra seconder la femme dans son parcours et dans la réappropriation de son corps.
Cancer du sein : questions/réponses, adresses utiles
Questions/réponses :
Et aussi :
- Rose... Un magazine pour les femmes atteintes d'un cancer
- Examens du sein : ils ne laissent rien passer
- Les mamelons au sein des préoccupations
- Ganglions : les filtres de la lymphe
- Lymphœdème, le syndrome du « gros bras »
- Radiothérapie : de bons ou de mauvais rayons ?
- Comprendre la chimiothérapie et ses effets
- Reconstruction mammaire : au delà des prothèses
- Dermopigmentation : la reconstruction dans la peau
- Vivre après un cancer
- Quelle sexualité après un cancer
- Mastectomie : l'ablation des seins pour prévenir le cancer
- Cancer du sein : les craintes du dépistage
- Cancer du sein un dépistage nécessaire
- Cancer du sein : la reconstruction mammaire, non merci !
- Cancer du sein : les hommes aussi
- Les seins dans tous leurs états
Dans les médias :
- LeFigaro.fr
- "Cancer du sein : un dépistage à partir de 40 ou 50 ans ?", par Martine Lochouarn, 21 février 2011
Livre :
- Cancer du sein
"Guide à l'usage des femmes"
Dr Alfred Fitoussi, Dr Olivier Rixe
Ed. Bash, 2006
Contacts utiles et sites web :
- Institut Curie
Pour tout savoir sur le cancer du sein et l'opération "Octobre rose".
- Cancer Info
- Le cancer du sein, parlons-en !
Pour tout savoir sur la cancer du sein.
- Association pour la Recherche sur le Cancer
Dépliant et brochure d’information à télécharger
- Fédération nationale des centres de lutte contre le cancer
- Psychisme et cancer
Centre Pierre-Cazenave
80, rue de la colonie - 75013 Paris
Tél. : 01 43 13 23 30
- Société française de psycho-oncologie
Association Psychologie et cancers
Tél. : 05 56 20 14 72
- Etincelle
27 bis, boulevard Victor-Cresson - 92130 Issy-les-Moulineaux
Tél. : 01 44 30 03 03
Association offrant un espace d'accueil et de bien-être pour les femmes atteintes d'un cancer du sein.
- L'Embellie
29, boulevard Henri-IV - 75004 Paris
Tél. : 01 42 74 36 33
Boutique entièrement dédiée aux personnes subissant des chimiothérapies ou traitements lourds. Elle propose perruques et autres kits de maquillages pour sourcils.
- La vie, de plus belle...
ateliers, conseils maquillage et coiffure pour toutes les patientes en traitement pour un cancer.
- Vivre comme avant
Mouvement de soutien et d’aide morale animé par des femmes bénévoles ayant toutes vécu la maladie.
- La Maison du cancer
"S'informer, s'entraider, témoigner"
- Lancement de l'émission "On ira tous à l'hôpital", avec Bernard Giraudeau.
- Donner la vie après un cancer du sein