rédigé le 23 avril 2010 par La rédaction de Bonjour-docteur, mis à jour le 8 octobre 2010 /
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- Une altération du système lymphatique
- Une meilleure prise en charge
- Vivre avec le syndrome du « gros bras »
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Chaque année, ce cancer touche 50 000 femmes en France. A l'issue des traitements, on estime que 15 à 20 % d'entre elles auront un lymphœdème. Au total donc, quelques 8 000 "gros bras" par an. Le "gros bras", c'est donc le gonflement des tissus mous du membre supérieur. Comment un traitement peut provoquer ce genre de complication ?
Dans le traitement des cancers du sein, en fonction du stade, il faut non seulement retirer la tumeur (parfois le sein entier) mais aussi intervenir sur les ganglions au niveau de l'aisselle pour vérifier qu'ils ne sont pas atteints par des métastases : autrement dit, qu'ils ne contiennent pas des cellules cancéreuses qui auraient migré depuis la tumeur d'origine.
On prélève donc quelques ganglions, et si la tumeur a métastasé, il faudra traiter la zone par radiothérapie et éventuellement aussi par chimiothérapie.
Le prélèvement des ganglions, et le traitement qui s'ensuit, altèrent le système lymphatique. Son rôle est entre autres, de draîner les excès de liquide des tissus et de transporter les globules blancs. Quand on retire ces ganglions et vaisseaux lymphatiques, on provoque secondairement une sorte de problème de plomberie : le débit est trop important pour les tuyaux restants.
Par conséquent, le liquide (la lymphe) ne peut plus s'écouler normalement et stagne dans les tissus sous-cutanés : c'est le lymphœdème, qui fait grossir le bras. Mais cette lymphe est un liquide pernicieux car elle contient des protéines qui activent les fibroblastes, les cellules qui produisent la peau. Alors la peau se fibrose, c'est-à-dire qu'elle s'épaissit un peu comme une cicatrice, sur l'ensemble du bras.