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13 mars 2013 3 13 /03 /mars /2013 13:00

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Les recherches menées ces dernières années ont permis d’identifier des facteurs alimentaires susceptibles d’intervenir dans le développement de certains cancers. D’autres pourraient, au contraire, diminuer le risque de survenue de la maladie, sans que l’on puisse toutefois parler d’aliments anticancer. En effet, le cancer étant une maladie plurifactorielle, aucun aliment à lui seul ne peut s’opposer au développement de cette pathologie.

Les facteurs alimentaires qui augmentent le risque de cancers

Les facteurs pour lesquels les liens avec le cancer sont avérés, concernent principalement la consommation de boissons alcoolisées, le surpoids et l'obésité et l'excès de viandes rouges ou de charcuteries1 .

  • La consommation de boissons alcoolisées représente la seconde cause de mortalité évitable par cancer, après le tabac.
    L'alcool est classé cancérogène pour l'homme, depuis 1988, par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC). Par ailleurs, les niveaux de preuve des relations entre consommation de boissons alcoolisées et risque de cancers sont jugés convaincants et probables pour plusieurs localisations de cancer par le World Cancer Research Fund (WCRF) et l'American Institute for Cancer Research (AICR)1.
    Ainsi, des liens ont été établis entre la consommation de boissons alcoolisées et l'augmentation du risque de développement de cancers de la bouche, du pharynx, du larynx, de l'œsophage, du côlon-rectum, du sein (chez la femme) et du foie. En 2000 en France, près de 10 000 décès par cancer étaient ainsi attribuables à l'alcool (source : CIRC)
  • Le surpoids et l'obésité augmentent le risque de nombreux cancers.Il a été estimé qu'en France, pour l'année 2000, le surpoids et l'obésité ont été responsables d'environ 2300 décès par cancer (CIRC, 2007). Le risque de surpoids ou d'obésité est diminué de manière convaincante par la pratique d'activité physique et de manière probable par la consommation d'aliments à faible densité énergétique (légumes, la plupart des fruits).
  • La consommation excessive de viandes rouges (boeuf, porc, mouton et chèvre) et de charcuteries constitue un facteur de risquepour le cancer du côlon et du rectum.
    Les données1 permettent d'estimer une augmentation de 29 % du risque de cancer colorectal par portion de 100 g de viandes rouges consommée par jour et une augmentation de 21 % du risque par portion de 50 g de charcuteries consommée par jour.

La consommation de sel et d'aliments salés augmente de manière probable le risque de cancer de l'estomac.

Par ailleurs, en termes de compléments alimentaires, il a été observé chez des fumeurs ayant consommé des compléments alimentaires à base de bêta-carotène, une augmentation de risque de cancer du poumon.

 Les facteurs alimentaires qui diminuent le risque de cancers

La consommation de fruits et légumes a un effet protecteur probable sur les cancers des voies aérodigestives supérieures (œsophage, cavité buccale, larynx et pharynx), les cancers de l'estomac et du poumon (pour les fruits seulement). En outre, les fruits et légumes, faibles en calories, participent au maintien d'un poids corporel normal et à la prévention du surpoids et de l'obésité, facteurs de risque d'augmentation de certains cancers.

Une alimentation riche en fibres (céréales complètes, fruits, légumes, légumineuses) est associée à un moindre risque de développer un cancer colorectal (niveau de preuve probable).

Par ailleurs, l'allaitement a chez la mère un effet protecteur jugé convaincant sur le cancer du sein.

 Les liens alimentation-cancers qui restent à éclaircir

Le rôle de certains facteurs alimentaires dans l'augmentation ou la diminution de survenue de certains cancers reste encore à confirmer ou à infirmer. Il s'agit notamment :

  • du risque lié à la consommation des aliments préparés par des méthodes de cuisson à haute température (grillade, barbecue...), en particulier des viandes et des poissons ;
  • du rôle des phyto-oestrogènes (essentiellement apportés par le soja) ;
  • du risque lié à la consommation d'acide gras en particulier les trans4 ;
  • de la consommation de lait ou de calcium pouvant être à la fois facteur de risque et facteur protecteur pour certains cancers.
  • du risque lié à vitamine D dans l'organisme. Celle-ci est apportée pour les deux tiers par des expositions courtes au soleil et pour un tiers par les apports alimentaires. Il a été montré, qu'en plus de son rôle bien connu dans la minéralisation osseuse, la vitamine D était impliquée dans de nombreux processus cellulaires extra-osseux dont la différenciation et la prolifération cellulaire.
    Une association entre un faible taux sérique en vitamine D et une augmentation du risque de cancer colorectal a été observée. Concernant le cancer du sein, les données sont contradictoires et doivent être réévaluées dans leur ensemble. Concernant les cancers de la prostate, de la peau, de l'œsophage, de l'estomac, du rein, de l'endomètre, de l'ovaire et du lymphome non hodgkinien, aucune association n'est observée. Il apparaît donc nécessaire de poursuivre aujourd'hui les recherches sur les liens possibles entre vitamine D et cancers.

1 - World Cancer Research Fund/American Institute for Cancer Research. Food, Nutrition, Physical Activity, and the Prevention of Cancer: a Global Perspective. AICR, Washington DC, 2007


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