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6 juin 2014 5 06 /06 /juin /2014 08:48

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Une enquête nationale permet désormais de mieux connaître le ressenti et la satisfaction des patientes traitées par chimiothérapie pour un cancer du sein en hôpital de jour et des infirmiers de ce service. 

Cancer du sein et hôpital de jour : des patientes se racontent

3812 patientes et 630 infirmiers interrogés, dans 105 établissement répartis sur tout le territoire français, dont l’Institut Curie : cette large enquête visait à améliorer les connaissances sur le vécu et le ressenti des patientes traitées par chimiothérapie en hôpital de jour et des infirmiers qui les prennent en charge. Commandée par le laboratoire Roche, l’étude TemporELLES a été pilotée par un conseil scientifique multidisciplinaire constitué de professionnels, dont le Dr Florence Lerebours, de l’hôpital René-Huguenin à l’Institut Curie, et de représentants d’associations de patients.

Côté patientes…

Pour les patientes, les enquêteurs ont évalué la perception du temps passé en hôpital de jour et de la qualité des relations qu’elles entretiennent avec les autres patientes et avec l’équipe soignante.

Elles passent en moyenne 3h/jr à l’hôpital de jour 

- 30 % trouvent ce temps contraignant

- 83 % sont satisfaites du temps consacré à leur écoute par l’équipe infirmière

- 88 % échangent entre elles

Au-delà des chiffres, les enquêteurs se sont intéressées aux raisons pour lesquelles un tiers des patientes trouvent l’attente contraignante. La plupart d’entre elles ont moins de 50 ans, des enfants de moins de 15 ans et/ou une activité professionnelle. En réalité, c’est surtout le temps d’attente pendant la préparation du traitement qui leur semble long. 

Les sujets de discussion avec les infirmiers  varient peu de ceux entretenus avec les oncologues : les patientes parlent autant des effets indésirables avec les uns qu’avec les autres ; elles leur demandent également des explications sur la maladie et/ou le traitement. En revanche, les informations d’ordre social et pratique (répercussions de la maladie sur la vie, renseignements sur les aides, conseils d’esthétique et de bien-être) sont plus souvent fournies par les infirmiers.

Enfin parallèlement à ces échanges, 88 % des patientes discutent avec d’autres patientes lorsqu’elles sont à l’hôpital de jour. Tandis que la majorité d’entre elles estiment que ces discussions sont utiles (57 %) ou réconfortantes (54 %), 14 % les trouvent démoralisantes. "On ressent le besoin de protéger ses proches. Aussi, échanger avec les personnes que l’on côtoie à l’hôpital, l’infirmier mais aussi d’autres patientes, est très important"explique Laëticia P., patiente.

… et côté infirmiers

Le volet infirmiers a permis d’évaluer la satisfaction vis-à-vis de leur métier en hôpital de jour et de leur rôle auprès des patientes.

- 9 professionnels sur 10 sont satisfaits de leur métier en hôpital de jour

- 72 % apprécient le plus le suivi des patientes dans la durée

- 70 % estiment ne pas avoir assez de temps à leur consacrer

- 96 % sont un intermédiaire entre les patientes et l’oncologue et 84 % ont le sentiment que les informations remontées à l’oncologue sont prises en compte.

Les infirmiers sont très majoritairement satisfaits de leur métier en hôpital de jour. Les aspects les plus satisfaisants concernent le suivi des patientes dans la durée et la possibilité de créer de vraies relations avec elles. Près d’1 soignant sur 2 aimerait consacrer plus de temps à l’écoute et au soutien des patientes.

A noter que 80 % d’entre eux  ont l’impression de subir une pression dans les tâches qu’ils effectuent au quotidien.

Enfin, les infirmiers jouent un rôle de relais entre la patiente et son oncologue. Ils/elles partagent ainsi des propos et des questions que la patiente n’a pas eu le temps ou n’a pas osé aborder directement avec son oncologue. Dans ce cas-là, 84% des infirmiers estiment que les informations qu’ils/elles remontent sont prises en compte par l’oncologue.

Les résultats de l’enquête contribuent à faire émerger des pistes d’amélioration de la prise en charge globale des patientes.  Ainsi, il conviendrait d’optimiser l’organisation pour réduire le temps d’attente, et/ou d’utiliser ce temps pour en faire une plus-value d’information et d’accompagnement par exemple.

 

Texte : Nathalie Boissière

Crédit photo : Christophe Hargoues / Institut Curie

Mathilde Regnault
04/06/2014
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9 décembre 2013 1 09 /12 /décembre /2013 09:51

http://pourquoi-docteur.nouvelobs.com/img/logo_new.png   

Une comparaison sur 29 pays place la prise en charge du cancer en France parmi les meilleures d’Europe. Une position que la France va avoir du mal à tenir, estime le Pr Josy Reiffers, président d’Unicancer.
Cancer : l’excellence française menacée faute de budget
DURAND FLORENCE/SIPA

Parmi 29 pays européens, la France est l’un de ceux où les chances de survivre à un cancer sont les plus élevées, quelque soit sa localisation et l’âge du malade. C’est le résultat de deux grandes études publiées aujourd’hui dans la revue spécialisée Lancet Oncology et menées sur plus de 9 millions de cancers diagnostiqués chez des adultes et 60 000 chez des enfants entre 1999 et 2007.


Les cancers de la prostate et du rectum chez l’adulte, les cancers du sang chez l’enfant ou encore le lymphome non hodgkinien, un cancer du système immunitaire ont bénéficié de progrès majeurs : nouveaux médicaments, techniques chirurgicales plus efficaces et diagnostics plus précoces grâce au dépistage. Et la situation s’est encore améliorée depuis la période étudiée qui s’arrête en 2007.

 

Ecoutez le Pr Josy Reiffers, hématologue et président d’UNICANCER, le Groupe des Centres de lutte contre le cancer : « Aujourd’hui, grâce à une thérapie ciblée mise sur le marché en 2004, on ne meurt pratiquement plus de leucémie myéloïde chronique et les patients diagnostiqués aujourd’hui ont une survie comparable à la population générale »



Cette amélioration de la survie des malades s’accompagne également d’une meilleure prise en compte de leur qualité de vie. « Les plans cancer successifs ont contribué à affirmer la place des soins de support et notamment la prise en charge de la douleur », souligne le Pr Reiffers, directeur général de l’Institut Bergonié à Bordeaux, et président d’Unicancer, fédération des 20 centres de lutte contre le cancer répartis en France. Autre évolution en cours, l’ambulatoire, c’est à dire la possibilité de pouvoir suivre un protocole de chimio ou radiothérapie sans hospitalisation complète, en rentrant chez soi le soir. Cette évolution de la prise en charge est particulièrement plébiscitée par les Français selon le Baromètre cancer réalisé en septembre dernier par Viavoice pour l’Institut Curie. 79% des Français disent préférer cette prise en charge ambulatoire à une hospitalisation classique, surtout les femmes (85%) et les plus de 35 ans (87%), parce qu’elle permet de ne pas isoler la personne malade du soutien de son entourage familial et social.


« La France pourrait ne pas tenir longtemps son standing »

Mais si la prise en charge française du cancer est aujourd’hui un exemple en Europe, les spécialistes ne voient pas l’avenir avec grand optimisme. Les restrictions budgétaires dans les centres de lutte contre le cancer pourraient, dans les toutes prochaines années, empêcher les patients français de bénéficier des outils de diagnostic et des traitements les plus innovants.


Ecoutez le Pr Josy Reiffers
 : « La France pourrait ne pas tenir longtemps son standing. Aujourd’hui, on a une grosse difficulté budgétaire dans la prise en charge du cancer. Il y a un vrai problème avec l’innovation. »



Pour le Pr Reiffers, cette réticence française à financer l’accès des malades à l’innovation est une erreur et le fruit d’une gestion budgétaire à très court terme. Les nouveaux outils de diagnostic et les nouveaux traitements du cancer sont effectivement plus chers que les chimiothérapies classiques mais in fine, l’Assurance Maladie pourrait y trouver des marges d’économies.


Ecoutez le Pr Josy Reiffers
 : « Si on adapte d’emblée la bonne thérapie au bon malade, il y a moins de rechutes, moins de chimio, moins d’indemnités puisque la personne peut continuer à travailler et même moins de transport en ambulance... »



Le 3e plan cancer pour 2014 à 2018 est actuellement en cours de rédaction, il doit être présenté par François Hollande le 4 février prochain.

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12 mars 2013 2 12 /03 /mars /2013 07:17

 

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DE QUOI S'AGIT-IL ?

Les thérapies dites ciblées désignent des médicaments dirigés contre des cibles moléculaires : récepteurs, gènes ou protéines impliquées dans les voies de signalisation intracellulaires jouant un rôle dans la transformation des cellules en cellules cancéreuses ou dans le développement des tumeurs malignes. 
Par opposition aux médicaments de chimiothérapie traditionnelle qui s’opposent, globalement, à la multiplication des cellules, les médicaments de chimiothérapie « ciblée » visent les mécanismes intimes de la cancérisation des cellules.


LA CONFIRMATION DE L'INTÉRÊT DE CIBLER HER2

 L'HERCEPTIN™ 

La surexpression de HER2 ( HER2/neu ou erbB2) est un facteur d’agressivité dans les cancers du sein. De 15 à 30 % des cancers du sein surexpriment cette protéine. 
L’intérêt d’une utilisation en néoadjuvant a été montré dans un essai thérapeutique portant sur des patientes opérables,HER2 +++. L’association chimiothérapie + Herceptin™ est associée à un taux de réponse complète de 67 % contre 25 % pour une chimiothérapie seule. L’Herceptin™ devra être poursuivi, après la chirurgie, pour un an au minimum 

 LES MEDICAMENTS EN COURS DE DÉVELOPPEMENT 

Le trastuzumab-emtansine 

Il s’agit d’un composé hybride comprenant un agent anti-microtubule, l'emtansine, conjugué à l’anticorps trastuzumab (Herceptin™). 
L’idée est ainsi de cibler spécifiquement les cellules HER2 positives et leur délivrer un agent cytotoxique. 
Sur 107 patientes évaluées, 39 % ont présenté une réponse objective et 27 % ont présenté une réponse objective confirmée après 4 semaines. 
Récemment, un essai de Phase 2 a montré que ce médicament était comparable à l'association Herceptin™ + docetaxel entermes d'efficacité mais avec beaucoup moins d'effets secondaires.
Ce médicament est relativement bien toléré et les principaux effets secondaires sont, une thrombopénie, de la fatigue et une hypokaliémie (potassium bas dans le sang).
La procédure d'homologation est en cours en Europe et aux États-Unis. 

Le pertuzumab ( Perjeta™/Omnitarg™)  

C'est un anticorps monoclonal humanisé qui cible le récepteur HER2. Son mode d'action est spécifique car il empêche la dimérisation de l'HER2 avec l'HER3.
Il vient d'être homologué en Europe pour le traitement des cancers du sein non résécables métastatiques ou récurrent HER2-positif en association avec le docetaxel et l'Herceptine (trastuzumab) 

Le neratinib 

Cette petite molécule, administrée oralement à la dose de 240 mg par jour, est un inhibiteur irréversible de HER-1, -2 et -4. 
Une étude de phase II a envisagé deux situations différentes, d'une part 66 patientes ayant reçu du trastuzumab pendant plus de 6 semaines et d'autre part 70 patientes trastuzumab-naïve. Toutes les patientes avaient une amplification du gène HER2 , trois quarts des patientes avaient reçu une chimiothérapie adjuvante et un tiers avait reçu au moins deux lignes de chimiothérapie. 
Le taux de patientes ne progressant pas à 16 semaines fut 60 % pour la population pré-traitée par trastuzumab et de 77 % pour la population non pré-traitée, avec un taux de réponse respectivement de 26 % pour la population prétraitée par trastuzumab et de 56 % pour la population non pré-traitée. 
Les effets secondaires observés furent des diarrhées dans plus de 90 % des cas, ayant nécessité, pour 24 % des patientes, une réduction de doses. 


LES INHIBITEURS DE L'ANGIOGENÈSE

 

QUELQUES NOTIONS DE BASE 

On désigne ces médicaments sous le nom d'inhibiteurs de l' angiogenèse ou médicaments antiangiogéniques.
Les agents antiangiogéniques n’agissent pas directement sur les cellules tumorales mais sur une population cellulaire normale : les cellules endothéliales, cellules constitutives des vaisseaux sanguins. Ils n’éradiquent pas la tumeur mais contrôlent sa croissance. Ceci explique, pourquoi ils doivent être utilisés en association avec un médicament cytotoxique (chimiothérapie classique) ou en relais pour stabiliser une maladie résiduelle minimale. 

LE FACTEUR DE CROISSANCE VASCULAIRE (VEGF) 

La croissance des tumeurs dépend de leur capacité de stimuler la création de nouveaux vaisseaux ou angiogenèse. Les récepteurs du facteur de croissance vasculaire VEGFR ( Vascular Endothelial Growth Factor ) sont des acteurs très importants pour l’angiogenèse et constituent une cible très intéressante pour le traitement des tumeurs solides. De plus, dans un grand nombre de tumeurs, ils sont surexprimés. 
Les recherches fondamentales sur ce récepteur et ses voies de transduction intracellulaires ont donné naissance à deux types de médicaments :

 

 

  • Les anticorps monoclonaux bloquent le domaine extracellulaire du récepteur. On pourrait par analogie dire qu’ils bouchent le trou de serrure. Il s’agit du bévacizumab (Avastin™)
  • Les inhibiteurs des tyrosines kinases associées au récepteur du VEGF. Cette inhibition entraîne le blocage des voies de la transduction intracellulaire à partir de EGFR-1/flt-1 et le VEGFR- 2/KDR/flk1 qui inhibe les plus puissants facteurs angiogéniques connus, à ce jour

 


LES INHIBITEURS DU RÉCEPTEUR DU FACTEUR DE CROISSANCE ÉPIDERMIQUE (EGFR)

De nombreux travaux expérimentaux et cliniques sont en cours pour préciser le rôle de cette nouvelle classe de médicaments ciblés. Ces médicaments bloquent spécifiquement les récepteurs des facteurs de croissance cellulaire (récepteur à tyrosine kinase) et pourraient entraver le développement des cellules tumorales. 
Des études avec l’erlotinib (Tarceva™) et le gefitinib ( Iressa™ ) sont en cours. 


LES INHIBITEURS DE LA MTOR

POURQUOI CETTE CIBLE ? 

LA PI3K 

La transmission du signal à l’intérieur des cellules fait appel à nombreuses molécules, agissant en cascade. Un des messagers est une enzyme, la hosphatIdyl nositol inase (PI3K). 
La PI3K joue un rôle majeur dans le contrôle de la prolifération, de la survie cellulaire et est fréquemment dérégulée dans les cellules tumorales 

La protéine mTOR ( mammalian Target Of Rapamycin 

C'est une sérine-thréonine kinase qui régule la progression du cycle cellulaire et la croissance en modifiant le statut énergétique. 

La protéine PTEN 

Dans certains cancers, il existe une mutation qui aboutit au blocage de l’expression d’un gène suppresseur de tumeur qui est à l’origine de la sécrétion d’une protéine PTEN ( Phosphatase and tensin homologue deleted on chromosome TEN ). Cette enzyme a pour fonction de contrebalancer l’activité oncogénique du PI3K. Le circuit effecteur est contrôlé par le mTOR, dont on perçoit l’intérêt de bloquer cette voie de transduction. 

COMMENT ATTEINDRE CETTE CIBLE ? 

Toutes molécules en cours de développement sont dérivées de la rapamycine ou sirolimus. Cette dernière molécule, initialement essayée dans le traitement des mycoses a été par la suite développée comme immunostimulant pour prévenir le rejet de greffe. 

Le temsirolimus (Torisel™) 
  
C’est analogue de la rapamycine actif par voie injectable. Il a été développé dans le traitement des cancers du rein avancés avec des résultats positifs. Il est en cours d’homologation pour cette indication. 
D’autres essais ont montré l’efficacité de cette molécule dans le traitement des cancers du sein avancés. En phase II, en monothérapie, le temsirolimus n’a qu’une efficacité très modeste chez des patientes déjà lourdement prétraitées. 
La tolérance est acceptable. Les principales toxicités sont hématologiques avec des mucites. 

L’everolimus (Certican/AfiniTor™) 

C’est aussi un analogue de la rapamycine, actif par voie orale. Des premiers essais ont montré une efficacité dans le traitement des gliomes. Et de certaines formes de cancers du sein. 
L’essai TAMRAD chez les patientes en rechute et réfractaire aux anti-aromatases est clos. Les résultats sont attendus prochainement. 
En phase I, en association avec le trastuzumab et soit la vinorelbine, soit le paclitaxel, l’everolimus est peu toxique et les réponses antitumorales sont encourageantes. 


LES MOLÉCULES BLOQUANT LE PARP1

 LA LÉTALITÉ SYNTHÉTIQUE 

Une tentative de définition 

C'est une interaction génétique où la combinaison de mutations entre deux ou plusieurs gènes conduit à la mort cellulaire. Le principe repose sur le fait qu'une cellule présentant deux mutations, viables individuellement à l'état homozygote, deviennent sont létales en conjonction. De ce fait, la létalité synthétique indique généralement que les deux gènes interviennent dans un processus similaire. Elle se pose ainsi que lorsqu'une association de mutations de gènes impliquant deux ou plusieurs gènes  conduit à la mort cellulaire, alors qu'une mutation dans un seul de ces gènes ne l'est pas. 

Les cassures de l'ADN 

Les cassures de l'ADN sont très fréquentes à l'état normal et sont, en général réparée. Si les cassure d'un double brin (dsb -double strand breakdown ) sont les plus dangereuses pour la vie de la cellule, les cassures simple brin (ssb - single strand breakdown ) sont les plus fréquentes. 

La réparation des cassures de l'ADN 

Elle fait intervenir deux acteurs, 

  • La recombinaison homologue de la molécule d'ADN soit l'influence du gène BRCA 
  •  La réparation par excision de base ( BER - Base Excision Repair ) médiée par une enzyme la PARP1 ( P oly DP- Ribose olymérase), découverte en 1963 par Chambon, elle appartient à une famille d’enzymes, présentes en abondance dans le noyau de la cellule. Elles servent à détecter les cassures de l’ADN qui induisent leur activation et contribuent à leur réparation.La PARP catalyse alors la synthèse de molécules de polyADP-ribose ce qui aboutit à des chaînes branchées de poly-ADP-ribose. Ces chaînes attirent et collaborent avec les effecteurs du système de réparation BER ( Base Excision Repair ) qui est le mécanisme de réparation de l'ADN par excision de base. 


LES INHIBITEURS DE PARP ET LA LÉTALITÉ SYNTHÉTIQUE 

Le principe : induire une apoptose 

Les dommages affectant une branche d'ADN ( ssb ) spontanés ou induits, sont convertis en une atteinte affectant les deux branches d'ADN ( dsb ) lors du passage de la fourche de réplication lors de la division cellulaire. 
Dans les cellules normales, non mutées, la recombinaison homologue, médiée par le gène BRCA , normalement prend en charge ce type de dommage. Dans ce cas, si on ajoute un inhibiteur du PARP1, inhibiteur du système de réparation BER (Base Excision Repair ), rien ne se passe. Il en va de même lorsque l'on laisse intacte la voie du BER.
En revanche, dans les cellules présentant une mutation BRCA1 ou BRCA2 , en présence d'un inhibiteur de PARP1, la recombinaison homologue est déficiente ce qui entraîne un arrêt du cycle cellulaire en G2/M conduisant à l'apoptose.

Son intérêt comme cible 

Cibler la PARP, souvent surexprimée dans les cancers du sein triple-négatifs, est une stratégie intéressante, d’autant plus qu’un effet synergique avec les médicament à base de sels de platine ou la gemcitabine a été mis en évidence dans des modèles expérimentaux..
  
LES MOLÉCULES EN DÉVELOPPEMENT

Un petit retour en arrière... 

Les premiers inhibiteurs ont été synthétisés dans les années 1980 comme médicaments chimio-sensibilisant. La première génération a été développée à partir du nicotinamide et de ses analogues (3AB). Ces produits se comportaient comme des inhibiteurs compétitifs. Les nouvelles molécules sont plus spécifiques. 

Le BSI-201 


C'est un inhibiteur sélectif des PARP-1 actif par voie intraveineuse.
Un essai de Phase 2, avec carboplatine, gemcitabine avec ou sans BSI-201 (IV), est en cours chez des patientes ayant un cancer du sein triple négatif métastatique.
Après 6 mois de traitement, les tumeurs ont régressé chez près de la moitié des femmes recevant de le BSI-201 et chimiothérapie contre seulement 16 % pour les autres.
La tumeur n’a progressé qu’après 6,9 mois en moyenne chez les femmes traités par BSI-201 et chimiothérapie contre 3,3 mois chez les autres. 
La survie moyenne des patientes est ainsi passée de 5,7 mois à 9,2  mois.  
Il n’augmente pas la toxicité de la chimiothérapie.

L’olaparib (AZD2281) 

Ce médicament est utilisable par voie orale.
Chez des patients présentant un cancer avancé du sein triple négatif , en association avec le paclitaxel, en première ligne, un taux de réponse entre 33 et 40 % a été observé.

Le véliparib 

Ce médicament est en Phase 2 de développement. des résultats préliminaires chez  6 patientes porteuses de la mutation deBRCA 1 ou BRCA 2 ont montré un taux de réponse de 38 %

Le MK 4827 

Un bénéfice clinique de ce médicament est observé chez des patientes porteuses de mutations des gènes BRCA 1 ouBRCA2 et souffrant d'un cancer du sein ou de l'ovaire. 


L'IMMUNOTHÉRAPIE

UN CHAMP IMPORTANT DE RECHERCHES.... 

La stimulation des défenses de l’organisme par des médicaments stimulant le système de défense (immunostimulants) est une option thérapeutique possible. L’utilisation de cette approche, dans le traitement du cancer du sein, fait aussi l’objet de nombreux essais thérapeutiques à travers le monde.
Des anticorps monoclonaux, fabriqués pour guider les cellules du système immunitaire, sont, aussi, en cours d'expérimentation.
Des vaccins thérapeutiques, c’est à dire ne prévenant pas le cancer mais aidant à sa guérison, sont aussi en cours d’évaluation dans des essais thérapeutiques.

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MISE À JOUR

17 décembre 2012

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4 mars 2013 1 04 /03 /mars /2013 14:51

 

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LES PARAMÈTRES INDISPENSABLES À CONNAITRE AVANT DE DÉBUTER LE(S) TRAITEMENT(S)


Toute la stratégie thérapeutique repose sur le bilan de départ suivant : 

  • Le repérage de la lésion, en collaboration avec le chirurgien et le radiothérapeute
  • La biopsie initiale dont la lecture par un médecin anatomo-pathologiste chevronné est fondamentale. Elle va permettre de déterminer les caractéristiques déterminantes de la tumeur
  • L'évaluation de son grade sbr : 1, 2 ou 3
  • La détermination de la présence ou non de récepteurs hormonaux œstrogènes (RE) et progestérone (RP) ainsi que leur niveau d’expression
  • La recherche d’une surexpression ou non du facteur de croissance HER 2/neu
  • La détermination du phénotype de la tumeur ( classification biomoléculaire des cancers du sein)

 


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LES FACTEURS PRONOSTIQUES

 

  • La taille de la tumeur chez les femmes opérées
  • La présence de récepteurs hormonaux
  • Le grade histologique sbr : 1 bien différencié à 3, indifférencié
  • L'âge < 35 ans versus > 35 ans.

 


AU STADE 0 DE CANCER NON-INVASIF

 

LE CONTEXTE

 

Ce sont des cancers découverts  à l’occasion d’une mammographie de dépistage. Le traitement du carcinome canalaire in situ (CIS) et du carcinome lobulaire in situ (CLIS), sont très différents.


EN CAS DE CARCINOME LOBULAIRE in situ ( CLIS ) 

 

 

L’abstention & suivi régulier 

 

Les femmes présentant un CLIS peuvent, dans certain cas être simplement surveillées. Cependant, le fait d'avoir un CLIS est un facteur de risque de développer ultérieurement un cancer invasif. Un suivi médical rapproché s’impose donc. Il comprend une mammographie annuelle et un examen clinique des seins deux fois par an. 

Un suivi rapproché des deux seins est important car une femme ayant un CLIS d'un sein a un risque équivalent de développer un cancer du sein du même côté ou du côté opposé.

Vous pouvez aussi envisager de prendre part à un essai thérapeutique de prévention primaire du cancer du sein, avec un médicament appelé SERM , comme le tamoxifène ou le raloxifène.

 

 Le traitement chirurgical

 

Certaines femmes peuvent opter pour une mammectomie bilatérale simple, c'est-à-dire une ablation des deux seins sans curage des ganglions lymphatiques. 

L’intervention a pour but de prévenir le développement d'un cancer invasif. Cette intervention, prophylactique, concerne surtout les femmes qui ont des facteurs de risque comme une forte hérédité de cancer du sein. Selon les préférences de la patiente, celle-ci peut considérer une reconstruction mammaire immédiate ou retardée.

 

EN CAS D'UN CARCINOME CANALAIRE in situ ( CIS 

 

 

Le contexte


Dans ce cas, le pourcentage des femmes en vie à 10 ans est de l'ordre de 98 %.

 

Le traitement chirurgical

 

Le traitement dépend des résultats de la mammographie et de la biopsie. 

Dans la plupart des cas, une femme peut choisir entre le traitement conservateur du sein, c'est-à-dire une tumorectomie simple généralement associée à une radiothérapie et une mammectomie totale.L'exérèse limitée d'une tumeur est généralement considérée comme un traitement suffisant pour les femmes ayant une tumeur de petite taille et de faible grade pathologique, définit par l'examen au microscope des tissus.

Une mammectomie peut être nécessaire dans les cas suivants : 

 

  • La taille de la tumeur est grande
  • Le sein contient des zones multiples de CIS
  • La tumeur ne peut pas être totalement enlevée au cours d'une tumorectomie, c'est-à-dire que les échantillons de prélèvements de la tumorectomie ont des marges positives donc contenant encore des cellules cancéreuses 

 

Beaucoup plus rarement que pour le CLIS, pour certaines femmes présentant des facteurs de risque, l'équipe médicale peut vous proposer une mammectomie bilatérale simple, c'est-à-dire une ablation des deux seins sans curage des ganglions lymphatiques.

Dans tous les cas de figure, la reconstruction mammaire peut-être immédiate ou différée.

 

Une radiothérapie

 

Quatre essais randomisés et une méta-analyse récente ont confirmé qu’après chirurgie conservatrice pour un cancer canalaire in situ, la radiothérapie réduit le risque relatif de récidive locale d’environ 50 %, quels que soient la taille de la lésion, le grade, l’âge, l’état des berges de résections et la taille de la marge.
En plus des techniques traditionnelles, une irradiation hypofractionnée, plus courte et moins astreignante, serait aussi efficace qu’un traitement classique.

 

Un traitement hormonal

 

Ce n’est pas une option recommandée, en dehors du cadre d’un essai thérapeutique bien que des essais suggèrent que le tamoxifène puisse diminuer le risque de développement d'un cancer invasif après le traitement du CIS par tumorectomie et radiothérapie.

 


AU STADE I


LE TRAITEMENT CHIRURGICAL (LOCORÉGIONAL) 

Le traitement conservateur 

L'option proposée pour la plupart des femmes est un traitement conservateur du sein : tumorectomie associée à un curage ganglionnaire (ablation des ganglions lymphatiques axillaires, sous les bras). Un simple prélèvement portant sur le ganglion lymphatique « sentinelle » peut être utilisé à la place du curage standard des ganglions lymphatiques. La chirurgie conservatrice est suivie systématiquement d'une radiothérapie. 

La mammectomie 

Une autre option est la mammectomie radicale modifiée (ablation du sein et des ganglions axillaires) avec ou sans reconstruction du sein. 

LE TRAITEMENT ADJUVANT 

Tumeur < 1cm et aucun ganglion touché (N0) 

En l’absence d’atteinte des ganglions (N0) par les cellules cancéreuses et si la tumeur a moins d'un centimètre de diamètre, est de grade sbr 1, elle exprime des récepteurs hormonaux (RE/RP+) et elle est HER2 négative, une chimiothérapie complémentaire (adjuvante) n'est, le plus souvent, pas nécessaire.
Néanmoins, même pour les petites tumeurs de moins de 1 cm, une chimiothérapie est souvent recommandée si les cellules tumorales présentent certains signes d’agressivité comme un haut grade histologique ou une absence d'expression de récepteurs aux œstrogènes par les cellules tumorales (après étude au microscope). Elle aussi indiquée pour les patientes jeunes avant la ménopause. 

Tumeur > 1 cm (N0) 

Un traitement adjuvant par chimiothérapie vous sera proposé dans les cas suivants : 

 

  • La tumeur a une taille supérieure à 2 cm
  • La tumeur n’a pas de récepteurs hormonaux ER/PR-
  • La tumeur est de grade histologique sbr 2 ou 3
  • Vous êtes âgée de 35 ans ou moins

 


Tumeur > 1cm ou atteinte d’au moins un ganglion (N+) 

Si la taille de la tumeur est supérieure à 1 cm ou si au moins un ganglion axillaire est touché, une chimiothérapie adjuvante est recommandée. Si les cellules tumorales contiennent des récepteurs aux œstrogènes, un traitement d’hormonothérapie pendant 5 ans pourra être considéré.

Tumeur HER2+ (quelle que soit la valeur de T et de N) 

On vous proposera souvent un traitement par l’Herceptin™, seule ou en association avec la chimiothérapie en traitement adjuvant. 

  • Un protocole avec anthracyclines nécessitant, une surveillance régulière du cœur
    • Un FEC suivi de taxane (Taxol™ ou Taxotère™), en association avec Herceptin™
    • Un protocole taxane (Taxol™ ou Taxotère™) + Herceptin™  suivi d'un FEC
  •  

     

  • Un schéma sans anthracycline
    • Taxotère™ + Carboplatine™ + Herceptin™ en même temps (étude BCIRG06).
  •  

     


La durée du traitement par Herceptin™ est d’un an, en l’absence d’une contre-indication à la poursuite du traitement, ou d’une rechute du cancer du sein. 


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POUR MÉMOIRE...

Si une chimiothérapie et une radiothérapie adjuvantes sont indiquées, la chimiothérapie est le plus souvent réalisée en premier. Dans ce cas, la radiothérapie doit être débutée au plus tard 6 mois après la chirurgie et au maximum 5 semaines après la chimiothérapie.


AU STADE II


LE TRAITEMENT LOCORÉGIONAL PREMIER 

La chirurgie 

La taille de la tumeur et le rapport de celle-ci avec la taille du sein vont être importants pour choisir entre une mammectomie (ablation du sein) ou un traitement conservateur. Il faut savoir qu’en cas de tumorectomie (ablation seule de la tumeur), le chirurgien enlève en plus de chaque côté de la tumeur une collerette de tissu apparemment sain d’environ 1 cm pour essayer d’enlever d’éventuelles ramifications qui ne seraient pas visibles à l’œil nu. 
Certaines situations incitent plus à proposer une mammectomie qu’un traitement conservateur : 

  • Une tumeur située près de l’aréole et du mamelon
  • L'existence d’au moins deux tumeurs éloignées l’une de l’autre
  • Des microcalcifications étendues évocatrices de lésions de carcinome invasif ou in situ


Le traitement adjuvant (complémentaire) 

A ce stade, une radiothérapie et une chimiothérapie doivent être considérées après la mammectomie si la tumeur est importante ou si elle s'est étendue aux ganglions lymphatiques. 

LE TRAITEMENT LOCORÉGIONAL APRÈS UNE CHIMIOTHÉRAPIE NÉO-ADJUVANTE

Pourquoi ? 

Une chimiothérapie néoadjuvante (avant la chirurgie) est une option pour certaines femmes qui souhaitent avoir un traitement conservateur du sein pour des tumeurs ayant entre 2 et 5 cm. Il faut savoir que la taille de la tumeur, par rapport à celle du sein, peut rendre la tumorectomie difficile ou impossible. 
Si la chimiothérapie néoadjuvante est capable de réduire suffisamment la taille de la tumeur, une tumorectomie simple peut être envisagée suivie d'une radiothérapie, éventuellement complétée par un traitement systémique (chimiothérapie, avec ou sans hormonothérapie.) 
Si la tumeur ne diminue pas suffisamment pour permettre la tumorectomie, le traitement habituel est alors la mammectomie suivie d'une radiothérapie puis, éventuellement, d'un traitement systémique complémentaire différent (chimiothérapie, avec ou sans hormonothérapie). 

Les indications 

Habituellement, les indications de la chimiothérapie néoadjuvante sont les suivantes : 

  • Si la tumeur est HER2+ve, on instaurera un traitement par l’Herceptin™
  • Si la tumeur est de grade sbr 3, et qu’elle n’exprime pas de récepteurs hormonaux (RE-/RP-ve) et si elle est HER2-ve (triple négatif ou basal-like ), une chimiothérapie vous sera proposée
  • Si la tumeur est RE+/RP+ve, de grade sbr 1-2et HER2-ve ( luminal A ), une hormonothérapie ou une chimiothérapie vous sera prescrite. 


Un traitement adjuvant 

Il est généralement recommandé. 
Il peut comprendre une hormonothérapie, une chimiothérapie anticancéreuse ou les deux, selon l'âge de la patiente, le résultat de la recherche des récepteurs aux œstrogènes et de l'atteinte des ganglions lymphatiques. 
Si la tumeur est HER2+ve, un traitement par l’Herceptin™, seule ou en association avec la chimiothérapie en traitement adjuvant sera proposé. 


LA TUMEUR EST PETITE ET J'AI BESOIN D'UN TRAITEMENT COMPLÉMENTAIRE 


POURQUOI ?

La nature du traitement adjuvant et son type, chimiothérapie et/ou hormonothérapie, sont déterminés en fonction de la taille de la tumeur, de son extension aux ganglions lymphatiques et des caractéristiques des cellules tumorales, notamment leur grade histologique et la présence ou non de récepteurs aux œstrogènes. 
Les données concernant les caractéristiques du cancer ne sont pas les seules qui vont déterminer les conseils du médecin vis-à-vis du traitement adjuvant des femmes ayant un cancer du sein. Vont, aussi, être également importants 

  • Votre âge
  • Votre passé médical
  • Vos conditions de vie et celles de votre entourage
  • La distance entre votre domicile et les centres spécialisés de soins.

Dans tous les cas, n’hésitez à parler avec votre médecin des avantages et des inconvénients de chacun des traitements. 

LES OPTIONS

Une chimiothérapie

Elle sera proposée, si une des situations suivantes est rencontrée : 

  • Des cellules tumorales ont été retrouvées dans les ganglions
  • La tumeur a plus de 1 cm dans son plus grand axe
  • Les cellules tumorales présentent un haut grade histologique ou n’expriment pas de récepteurs aux œstrogènes.


L’hormonothérapie

Elle est surtout indiquée si les cellules tumorales contiennent des récepteurs aux œstrogènes (RE+). En revanche, l'hormonothérapie n'est pas censée être efficace chez les femmes ayant des tumeurs dont la recherche de récepteurs aux œstrogènes est négative. 

EN PRATIQUE ...

Lorsque le traitement adjuvant comprend à la fois la chimiothérapie et l’hormonothérapie, il est habituel de débuter par la chimiothérapie après la chirurgie. 
La chimiothérapie sera suivie de la radiothérapie et de l’hormonothérapie. Il n’est pas conseillé de prendre en même temps la chimiothérapie et l’hormonothérapie, car ce dernier traitement tend à bloquer la division des cellules tumorales et donc tend à diminuer l’effet de la chimiothérapie qui attaque les cellules qui se divisent.


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LES INDICATIONS DU TRAITEMENT ADJUVANT

 

  • Présence de cellules tumorales dans les ganglions (N+)
  • Tumeur > 1 cm dans son plus grand axe
  • Grade histologique sbr > 1
  • Cellules n’expriment pas de récepteurs hormonaux œstrogènes RE-ve et RP-ve
  • Cellules expriment HER2

 


 

 

 

AU STADE III

Ce sont des cancers parfois appelés localement avancés 

AU STADE IIIA 
  
La tumeur est de petite taille 

Elle traitée par une mammectomie radicale modifiée (avec ou sans reconstruction mammaire) généralement suivie d'une radiothérapie et d'un traitement systémique adjuvant. 
La tumorectomie est plus rarement une option et dépend de la taille du sein. 

La tumeur est de plus grande taille 

Ils peuvent être traités par une chimiothérapie néoadjuvante (avant la chirurgie) avec ou sans hormonothérapie. Ensuite, une mammectomie radicale modifiée est réalisée, avec ou sans reconstruction. 
Dans tous les cas, la chirurgie est suivie d'une radiothérapie et d'un traitement systémique (chimiothérapie avec ou sans hormonothérapie). 
Une tumorectomie est rarement une option. 

AU STADE IIIB 

Ce stade inclut aussi les cancers du sein inflammatoires. 
Le traitement consiste en une chimiothérapie néoadjuvante suivie d'une mammectomie radicale ou plus rarement d'une tumorectomie. La chirurgie est souvent suivie d'une chimiothérapie adjuvante. 
Le but du traitement néoadjuvant  est de réduire les signes inflammatoires et de diminuer la taille du cancer de telle façon qu'il puisse être enlevé dans sa totalité ou plus facilement par la chirurgie. 
L’autre option consiste en une mammectomie (en l’absence de signes inflammatoires), une radiothérapie et une chimiothérapie adjuvante administrée, avec ou sans traitement hormonal. 
Les patientes peuvent aussi envisager de prendre part à un essai thérapeutique.


AU STADE IV


LE CONTEXTE... 

Les caractéristiques de la maladie et votre état général seront pris en compte pour décider du type de traitement à mettre en œuvre.  
Les options pour le traitement initial, comprennent de la chimiothérapie, l'hormonothérapie ou les deux successivement.

LES OPTIONS 

L'immunothérapie avec trastuzumab (Herceptin™) 

L’Herceptin™, seule ou en association avec la chimiothérapie est une option pour les femmes dont les cellules cancéreuses ont un fort taux de protéine HER2/neu. 

La radiothérapie et/ou la chirurgie 

Ces techniques peuvent être aussi utilisées pour soulager certains symptômes. 
Les traitements pour soulager les symptômes dépendent du lieu où se sont installés les cellules du cancer du sein. Par exemple, des douleurs dues à des métastases osseuses sont traitées par des antalgiques, y compris la morphine et/ou les anti-inflammatoires, mais peuvent aussi être traitées par radiothérapie.

EN CAS DE MÉTASTASES OSSEUSES 
 
Les bisphosphonates 

Ce sont des médicaments s'opposent à la décalcification causée par les métastases du cancer du sein. Ils sont administrés, en général, par voie intraveineuse. 
De plus, certaines études cliniques ont démontré l’efficacité de certains bisphosphonates pour réduire le nombre d’événements osseux et retarder leur apparition dans le cancer du sein. 
Dans une méta-analyse, dont le critère principal est d’évaluer la survenue d’un événement osseux chez des patientes présentant un cancer du sein avec métastases osseuses, les auteurs montrent une réduction de 17 % (intervalle de confiance de 11 à 22 % ; p = 0,00001) du risque d’événements osseux sous bisphosphonates par rapport au placebo.
Après un bilan dentaire, du fait du risque de nécrose mandibulaire, le traitement pourra être mis en œuvre. 

  • Le clodronate (Clastoban ou ou Lytos™) s'administre par voie orale, à la dose quotidienne de 1600 mg en une seule prise.
  • L'ibandronate (Boniva™ s'utilise par voie intraveineuse ou orale tous les mois.
  • Le pamidronate (Arédia™) est administré en perfusion intraveineuse toutes les 3 ou 4 semaines.
  • Le zolédronate (Zométa™) s'administre en perfusion intraveineuse de 15 minutes toutes les 3 ou 4 semaines.

 

Pour ces trois médicaments, il est très important de vous hydrater, soit en buvant au moins 3 litres d’eau par jour, soit au moyen d’une perfusion. 
Une prise de sang vous sera prescrite pour suivre votre taux de phosphore dans le sang et votre formule sanguine (NFS). 

Le Xgeva™ (denosumab) 

C'est une nouvelle option thérapeutique. 
C'est un anticorps monoclonal humain (IgG2), inhibiteur de la résorption osseuse actif par voie injectable, sous-cutanée (SC).
Il est indiqué dans la prévention des complications osseuses (fractures pathologiques, irradiation osseuse, compression médullaire ou chirurgie osseuse) chez des patients adultes atteints de tumeurs solides présentant des métastases osseuses.
La posologie recommandée est de 120 mg administrés par voie sous-cutanée, une fois toutes les 4 semaines avec une supplémentation apportant au moins 500 mg de calcium et 400 UI de vitamine D. 

LA PARTICIPATION À UN ESSAI THÉRAPEUTIQUE 

Comme à tous les autres stades de la maladie, les patientes sont encouragées à prendre part à des essais thérapeutiques.  


LE CANCER INFLAMMATOIRE


 DE QUOI S'AGIT-IL ? 

C'est un cancer caractérisé par une rougeur (érythème), une augmentation de la chaleur locale et par un œdème, aspect en peau d'orange du sein. 

LES OPTIONS 

Dans ce cas, les options sont les suivantes : 

  • Une polychimiothérapie première (néoadjuvante), à base d'anthracyclines pouvant être associée à un taxane (Taxotère™ ou Taxol™)
  • Une mammectomie et curage axillaire après refroidissement, c’est-à-dire après disparition des signes d’inflammation des ganglions (lymphangite) et une diminution de taille de la tumeur
  • Une radiothérapie portant sur la paroi et les chaînes ganglionnaires mammaire interne et sus-claviculaire homolatérales
  • Une hormonothérapie adjuvante si la tumeur est RE+ve » et/ou RP+ve. 

 


  • IRM T1 injecté en coupe axiale
  • IRM T1 injecté en coupe coronale

EN CAS DE RECHUTE OU DE RÉCIDIVE


LE CONTEXTE
  
En fonction des facteurs pronostiques reconnus, dans le pire des scenarii, le taux de rechute est d'environ 30 % pour les formes sans envahissement ganglionnaire (N0) et de 70% pour les cas N+.

Le pronostic s'est significativement amélioré... 

Comme le nombre de patientes ayant rechuté et en vie est de plus en plus important, la prévalence des cancers métastatique augmente.

Les caractéristiques de la maladie et votre état général sont importants pour décider l'option thérapeutique... 

Ils seront pris en compte pour décider du type de traitement à mettre en œuvre.  Ils sont résumés dans le tableau ci-dessous. 
Les options pour le traitement initial, comprennent de la chimiothérapie, une hormonothérapie ou les deux successivement. 

PLUSIEURS CAS DE FIGURES 

Le cancer du sein peut récidiver localement, dans le même sein ou près de la cicatrice de la mastectomie. Il peut aussi récidiver à distance, dans d’autres organes.

La récidive est locale, c'est-à-dire dans le sein opéré 

De nos jours, ce type récidive est rare et ne concerne que de 4 à 8 % des cas ayant bénéficié d'une chirurgie conservatrice. L'option retenue par l'équipe médicale dépend du traitement initial. 

  • Si vous avez bénéficié d’un traitement conservateur du sein, une récidive locale est généralement traitée par une mammectomie.
  • Si vous avez subi une mammectomie, la récidive près du site de la mammectomie est traitée par l'ablation de la tumeur autant que possible, généralement suivie par une radiothérapie.


Dans un cas comme dans l'autre, l'hormonothérapie et/ou la chimiothérapie peuvent être utilisés après ou après la chirurgie et/ou la radiothérapie. 

La récidive est à distance (métastase) 

En cas de métastases osseuses, pulmonaires ou cérébrales, ces lésions sont traitées de la même façon que celles du stade IV avec métastases au moment du diagnostic initial. 
Les patientes sont encouragées à prendre part à des essais thérapeutiques. 

Il s’agit de métastases osseuses... 

Elles sont maintenant dans la plupart des cas maîtrisables. Les traitements font appel aux bisphosphonates administrés soit par voie orale soit par voie ou intraveineuse. 

  • L’alendronate (Fosamax™), actif par voie orale à la dose de 70 mg une fois par semaine
  • Le clodronate (Clastoban™), actif par voie orale à la dose de 1600 mg par jour
  • L’étidronate (Didronel™)
  • L'ibandronate (Bondronat) est actif à la fois par voie orale, 50 mg par jour ou injectable (IV en 2 heures) à la dose de 2 mg 
  • Le pamidronate (Arédia™), actif par voie injectable (IV en deux heures) à la dose de 90 mg tous les mois
  • L’acide zolédronique (Zometa™), actif par voie injectable (IV en 15 minutes) à la dose de 4 mg tous les mois


Si vous souffrez, on vous prescrira des antalgiques, y compris la morphine et/ou les anti-inflammatoires.  Les douleurs peuvent, aussi, être grandement améliorées par des flash de radiothérapie sur les zones douloureuses. 
On peut aussi vous proposer des produits radiomarqués comme le samarium lexidronam (Quadramet™) ou le strontium (Métastron™). 

LE OPTIONS SELON LE TYPE DE CANCER 

Le cancer est de type luminal 

Dans ce cas, l'hormonothérapie est l'option souvent proposée, surtout si la mise en œuvre du traitement est urgente. Plusieurs type de médicaments sont possibles comme, le tamoxifène, le fulvestrant, les inhibiteurs de l'aromatase et les médicaments supprimant la fonction ovarienne si vous n'êtes pas ménopausée. Un traitement de maintenance sera institué. 
Si la tumeur est HER2+ un traitement par le trastuzumab (Herceptin TM ) ou le lapatinib (Tyverb TM ) sera ajouté au traitement hormonal. 

Le cancer est de type " triple négatif 

Dans ce cas, le traitement de base est la chimiothérapie. Les protocoles sont fonction d'une éventuelle réponse à un traitement antérieur, en particulier si celui-ci contenait une anthracycline (FAC ou FEC). A ce jour, il n'y a pas de supériorité évidente d'un protocole particulier de chimiothérapie, bien que taxanes ou la vinorelbine soient fréquemment proposés. 

Le cancer est de type HER2 positif (surexpression ou amplification) 

Dans ce cas l'Herceptin TM seule ou en association avec la chimiothérapie est la meilleure option sous réserve d'un suivi de la fonction cardiaque. On peut aussi vous proposer une association avec une hormonothérapie si la tumeur est RE+ve. 
En cas de progression avec l'Herceptin TM , l'alternative est un traitement oral associant le lapatinib et la capécitabine (Xéloda TM ).


La maladie Vous
Intervalle entre traitement et rechute 
La réponse aux traitements antérieurs 
Carctéristiques biologiques de la tumeur (récepteurs hormonaux, HER2) 
La masse tumorale (nombre de métastases et localisation) 
Indications pour un traitement d'urgence pour contrôler la maladie
Vos préférences 
Votre âge "biologique" 
Ménopausée ou non 
Les pathologies associées éventuelles 
Votre état général 
Le contexte familial et économique 
La proximité de centres spécialisés


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EN CAS DE RECHUTE, IL EXISTE ENCORE DES OPTIONS VALIDÉES POUR CONTRÔLER LE COURS DE LA MALADIE...

 

  • Hormonothérapie avec ou sans chirurgie pour boquer le fonctionnement des ovaires
  • Si le cancer récidive seulement dans un seul site, ce qui est rare, le traitement est chirurgical avec ou sans radiothérapie
  • Radiothérapie pour aider à soulager les douleurs dues à la propagation du cancer aux os et dans d'autres parties du corps
  • Chimiothérapie de deuxième ou de troisième ligne
  • Essais cliniques de nouveaux médicaments de chimiothérapie ou d'hormonothérapie, de thérapie biologique....

 


MISE À JOUR

1er février 2013

 

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9 février 2013 6 09 /02 /février /2013 14:28

 

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LES BIOCHIMIOTHÉRAPIES

 UNE DÉFINITION PARMI D'AUTRES...

Les  
thérapies dites ciblées désignent des médicaments dirigés contre des cibles moléculaires : récepteurs, gènes ou protéines impliquées dans les voies de signalisation intracellulaires jouant un rôle dans la transformation des cellules en cellules cancéreuses ou dans le développement des tumeurs malignes. 

Par opposition aux médicaments de chimiothérapie traditionnelle qui s’opposent, globalement, à la multiplication des cellules, les médicaments de chimiothérapie ciblée visent les mécanismes intimes de la cancérisation des cellules.

LES CIBLES POTENTIELLES

Différentes options sont théoriquement possibles au niveau de la cellule tumorale

  • Les inhibiteurs du signal de transduction
    • Du facteur de croissance épidermique EGF (Epidermal Growth Factor), comme la famille HER : EGFR , HER2…
    • La voie intracellulaire : KIT, RAS, MAPK, PI3K ou d'autres voies...
  •  

     

  • Les inhibiteurs du cycle cellulaire
  • Les modulateurs de l’apoptose ...

D'autres approches ciblent l'environnement cellulaire comme les agents anti-angiogéniques, par exemple... 


LE TRASTUZUMAB (HERCEPTIN™)

EN DEUX MOTS... 

L’Herceptin™ (à prononcer hercéptine) est le premier anticorps monoclonal utilisé pour traiter les patientes atteintes d'un cancer du sein. Il agit en bloquant la protéine membranaire HER2/neu, un récepteur de facteur de croissance qui stimule la production excessive de cellules cancéreuses. 


SES INDICATIONS HOMOLOGUÉES 


Maladie avancée ou métastatique avec surexpression de HER2 


Le traitement est indiqué pour le traitement du cancer du sein métastatique, en monothérapie, chez les malades réfractaires à la chimiothérapie ou en association avec le paclitaxel (Taxol™), docétaxel, (Taxotère™) ou à un inhibiteur de l’aromatase chez les patients chimiosensibles. 

Le médicament est, dans ce cas, administré de manière hebdomadaire. La dose initiale est de 4 mg/kg suivie d'injections de 2 mg/kg, une semaine après l’administration de la dose de charge.
Le traitement est poursuivi jusqu’à la progression éventuelle de la maladie. 

Traitement adjuvant avec surexpression de HER2 


Le médicament est indiqué après traitement chirurgical, chimiothérapique et radiothérapique (traitement adjuvant). 

Pour cette indication, l’administration du médicament se fait toutes les 3 semaines. La dose de charge initiale est 8 mg/kg, suivie 3 semaines plus tard d’une dose de 6 mg/kg en perfusion intraveineuse d’environ 90 minutes. 
Le traitement est donné pour une durée de 1 an, soit 18 cycles de 3 semaines car les études (HERA et PHARE) n'ont pas montré de bénéfice à traiter 24 mois.


QUEL PROTOCOLE DE CHIMIOTHÉRAPIE ? 


Pour mieux comprendre la problématique... 


Les gènes induisant l’expression de la topo-isomérase-II alpha et du récepteur HER2 sont très proches l’un de l’autre sur le chromosome 11. Ces deux gènes induisent l’expression de récepteurs sur les cellules malignes mais aussi sur celles du cœur. 

De plus, lorsque les tumeurs surexpriment HER2 , elles surexpriment aussi le gène de la topo-isomérase-II..

Les anthracyclines (épirubicine ou adriamycine) inhibent les topo-isomérases-II. Cette inhibition est bénéfique car elle permet de détruire les cellules malignes mais elle est, aussi, à l’origine de la toxicité cardiaque. 


L’Herceptin™, en inhibant le HER2 peut, aussi, avoir une toxicité cardiaque qui devient alors cumulative avec celle des anthracyclines. De ce fait, pour limiter la toxicité cardiaque, aiguë et chronique, l’ordre de prescription des médicaments de chimiothérapie devient un point important. 


Ce qui est proposé… 


Le schéma avec anthracyclines 

Il peut être réalisé avec des protocoles variables, mais nécessitent, tous, une surveillance du cœur précise par échocardiographie et mesure de la fraction d’éjection du ventricule gauche (FEVG) : 

FEC puis taxane (Taxol™ ou Taxotère™)
En association avec Herceptin™, débutée en même temps que Taxotère™ puis poursuivi seule (18 cures au total soit environ 1 an)

Le schéma sans anthracycline 

Taxotère™ + carboplatine + Herceptin™ » en même temps (étude BCIRG06).

SA TOLÉRANCE 


Les plus fréquents effets secondaires sont des réactions allergiques, de la diarrhée, des nausées ou des vomissements, des douleurs abdominales, thoraciques, articulaires, musculaires, des frissons, de la fièvre, des céphalées ou de la fatigue. 

Comme cela a été souligné, ce médicament possède, aussi, une toxicité pour le cœur, ce qui explique que sa prescription amènera votre médecin à suivre votre fonction cardiaque.

 


LE LAPATINIB (TYKERB/TYVERB™ )

LE MÉDICAMENT 

Cette petite molécule, active par voie orale, bloque de manière réversible la tyrosine kinase associée aux récepteurs HER2 (ErbB2) et aussi au récepteur épidermique de croissance EGFR ou HER1 (ErbB1). 
Un essai thérapeutique de phase III,  a rapporté la comparaison de l’efficacité de cette molécule (1250 mg/jour), en association avec la capécitabine (Xéloda™) (2000 mg/m²) a un traitement par le Xéloda™ seul. Tyverb™ a été donné de J1 à J14, tous les 21 jours, à des patientes présentant un cancer du sein avec métastases et HER2 positives. 
Les résultats de cet essai ont montré un avantage de l’association par rapport au Xéloda™ seul, en termes de temps sans progression de la maladie. 

SON INDICATION 

Tykerb/Tyverb™ est  indiqué en association à la capécitabine dans le traitement du cancer du sein avancé ou métastatique, avec surexpression des récepteurs ErbB-2 (IHC 3+ ou FISH amplifié), chez des patients réfractaires ayant reçu un traitement incluant une anthracycline, un taxane et le trastuzumab et en progression et pour lesquelles la poursuite ou la reprise du trastuzumab ne sont pas indiquées. 

SON MODE D'ADMINISTRATION 

Le médicament est habituellement prescrit à la dose de 1250 mg, soit 5 comprimés, en une seule prise par jour, à prendre à la même heure à distance des repas.

SA TOLÉRANCE

Ce médicament est relativement bien toléré. 

Des précautions sont à prendre en raison de son impact sur certains organes, comme le rein, le foie et le cœur, comme pour Herceptin ™. Les effets secondaires fréquents sont : 

  • Digestifs : nausées, diarrhée qui nécessite sous un traitement complémentaire
  • Un état de fatigue, une perte d'appétit et parfois des insomnies
  • Des éruptions cutanées, surtout lorsque le lapatinib est co-prescrit avec le Xéloda ™

 


LE BEVACIZUMAB (AVASTIN™)

UN INHIBITEUR DE L'ANGIOGENÈSE 

C'est un anticorps monoclonal humanisé, d’où le suffixe zumab et produit par génie génétique. 
Il cible le VEGF . La neutralisation du VEGF, secrété par les cellules tumorales, bloque le développement des cellules endothéliales, cellules constituant la paroi interne des vaisseaux sanguins. 

EN PRATIQUE... 

Les indications du médicament 

Il est homologué pour le traitement de première ligne, du cancer du sein métastatique, en association au paclitaxel (Taxol™) ne surexprimant pas le récepteur HER2. 

Son administration 

Il s’administre en perfusion intraveineuse de 90 minutes, la première fois, puis de 30 minutes, les cures suivantes. L’équipe soignante vous prescrira une prémédication. 
La dose recommandée est de 5 mg/kg tous les 14 jours, après la chimiothérapie, lors de la première perfusion. 
Si une chirurgie est envisagée, le traitement sera arrêté au moins un mois avant l'opération. 

Sa tolérance 

Elle est généralement acceptable. Les effets secondaires possibles, mais rares : 

  • Un retard de cicatrisation
  • Une hypertension artérielle
  • Une protéinurie (albumine dans les urines)
  • Une embolie
  • Une tendance hémorragique, accrue

 


L’EVEROLIMUS (AFINITOR™)

SON MODE D'ACTION 

C’est un analogue de la rapamycine 
C'est un inhibiteur de la voie de transduction du mTOR. Il est actif par voie orale et déjà homologué pour la prévention des rejets au décours d’une transplantation d’organes et le traitement de certains cancers du rein.
Son efficacité en association avec l'examestane a été clairement montrée par l'essai BOLERO2 pour les tumeurs de type luminal. Ces résultats confirment ceux obtenus par l'étude TAMRAD réalisée par ARCAGY-GINECO.

EN PRATIQUE

Son indication en France 


Le traitement du cancer du sein avancé avec récepteurs hormonaux positifs, HER2/neu négatif, en association avec l'exémestane, chez les femmes ménopausées sans atteinte viscérale symptomatique dès récidive ou progression de la maladie et précédemment traitées par un inhibiteur non stéroïdien de l'aromatase

La posologie recommandée 

La dose recommandée d'évérolimus est de 10 mg, une fois par jour. Le traitement doit être poursuivi aussi longtemps qu'un bénéfice clinique est observé ou jusqu'à la survenue d'une toxicité inacceptable.

Sa tolérance 

Les principales toxicités observées sont : 

  • Un état de fatigue
  • Une mucite, des nausées et des diarrhées
  • Un essoufflement (fibrose pulmonaire)
  • Une immunodépression
  • Des anomalies biologiques et hématologiques avec des leucopénies, des hyperglycémies et des hypertriglycéridémies 

 


MISE À JOUR

6 février 2013

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10 mai 2012 4 10 /05 /mai /2012 21:42

 

 

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VOUS ALLEZ VOUS EN SORTIR...

LES OBJECTIFS DU TRAITEMENT

Des progrès constants...

Les quarante dernières années ont été très fécondes en innovations à la fois en matière de dépistage et de traitement de la maladie ce qui s’est traduit par une amélioration très substantielle du pronostic.
Ne perdez jamais de vue que, maintenant, c’est une maladie que l’on peut traiter efficacement et, de plus en plus souvent, guérir !

En pratique...

Selon le type de cancer, son stade, ses caractéristiques biomoléculaires ou sa localisation, les traitements viseront à :

  • Enlever la tumeur ou, le cas échéant, de traiter une ou plusieurs métastases
  • Réduire le risque de récidive après un traitement radical, par un traitement adjuvant ou de prévention
  • Contrôler l'évolution de la maladie en ralentissant le développement de la tumeur ou des métastases
  • Traiter les symptômes engendrés par la maladie

 
LE TRAITEMENT QUE L'ON VA VOUS PROPOSER...

La réunion de concertation pluridisciplinaire (
RCP )

Si votre médecin traitant ou votre gynécologue a diagnostiqué un cancer du sein, vous serez alors orienté vers un service d'oncologie car le traitement est multidisciplinaire.
Vous serez alors pris en charge par une équipe de spécialistes pour déterminer précisément le stade d'évolution de votre maladie et pour vous proposer les options de traitement les plus adéquates. L'équipe comprend, le plus souvent, un radiothérapeute, un oncologue et un chirurgien.

Votre cas sera discuté lors d'une réunion de concertation pluridisciplinaire ( RCP ) regroupant les différents spécialistes. Au terme de cette discussion, une proposition de traitement sera formulée.

Le Programme Personnalisé de Soins (PPS)

Il vous sera détaillé par le médecin qui vous prendra en charge lors d'une consultation longue spécifique, appelée, consultation d'annonce.
Vous pourrez, au terme de cette consultation, rencontrer d'autres membres de l'équipe soignante qui pourront vous expliquer certains points et vous orienter pour régler certains problèmes administratifs.

IMPORTANT...
 
La durée moyenne du traitement d’un cancer du sein, non métastatique est en tout de6 à 9 mois.

 

Les types de traitements

LES TRAITEMENTS  LOCORÉGIONAUX…

Il est utilisé pour traiter la tumeur où elle est située et souvent aussi les ganglions lymphatiques de drainage de la tumeur (curage ganglionnaire). La chirurgie et la radiothérapie sont des exemples de traitements locaux.

LES TRAITEMENTS SYSTÉMIQUES…

C’est un traitement administré par voie orale ou directement dans le sang par voie intraveineuse afin d'atteindre les cellules cancéreuses qui pourraient s'être répandues au-delà du sein et des ganglions. La chimiothérapie, l'hormonothérapie, la radiothérapie métabolique et l'immunothérapie sont des traitements systémiques.

LES TRAITEMENTS ADJUVANTS OU DE PREVENTION

Quel est son principe ?

Quand un traitement est administré aux patients qui n'ont plus de cancer détectable après la chirurgie, il est appelé traitement adjuvant. Il faut savoir que des cellules cancéreuses peuvent partir hors de la tumeur primaire et commencer à essaimer, même au cours des stades précoces de la maladie. Ces cellules cancéreuses peuvent ne pas être détectées au cours de l'examen clinique ni être vues à la radiographie ni par un autre procédé d'imagerie médicale. De plus, au début, ces cellules cancéreuses essaimées dans l'organisme ne provoquent pas de symptômes, mais peuvent donner ultérieurement naissance à des tumeurs situées dans d'autres organes.


Pourquoi faire ?

Le but du traitement adjuvant est de détruire ces cellules tumorales cachées. Cependant, toutes les patientes n'ont pas besoin de recevoir un traitement adjuvant.

 

 

Mise à jour

24 septembre 2010

 

 

 

 

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