La vitamine D permettrait de prévenir de nombreuses maladies chroniques, comme des cancers ; d’après une méta-analyse parue dans Anticancer Research, elle donnerait aussi de meilleures chances de survie aux femmes atteintes par un cancer du sein.
La vitamine D est produite naturellement par l’organisme lorsqu’il est exposé à la lumière du soleil, et plus précisément aux UVB. Les sources alimentaires de vitamine D sont peu nombreuses : il s'agit des poissons gras, des huiles de foie de poisson ou du lait enrichi. La vitamine D existe aussi sous forme de compléments alimentaires.
Dans ce nouvel article, des chercheurs de l’université de San Diego (La Jolla) ont voulu savoir si de hauts niveaux de vitamine D dans le sang étaient associés à une meilleure survie des patientes ayant un cancer du sein. L'un des auteurs de ces travaux est Cédric Garland, qui, avec son frère, est un des premiers à avoir analysé le lien entre vitamine D et cancer.
Les auteurs ont donc recherché des articles sur le lien entre mortalité par cancer du sein et vitamine D dans les bases de données internationales ; ils en ont trouvé 5 qui représentaient plus de 4 440 femmes avec un cancer du sein. Les niveaux sanguins de vitamine D ont été relevés.
Résultats : il y avait une forte relation entre la concentration de vitamine D dans le sang et la survie des femmes. Les patientes avec de hauts niveaux sanguins de vitamine D (au moins 30 ng/mL) étaient deux fois plus susceptibles de survivre de la maladie que celles qui avaient de bas niveaux (17 ng/mL). C'est pourquoi les auteurs préconisent que la vitamine D complète les traitements contre le cancer du sein.
D’après Cédric Garland, « il n’y a pas de raison convaincante d'attendre de nouvelles études pour incorporer des compléments de vitamine D dans les traitements standard puisqu’il a déjà été établi que le taux de vitamine D optimal était supérieur à 30 ng/mL ». Pour ces chercheurs, le taux de vitamine D des patientes ayant un cancer du sein devrait être régulièrement évalué et relevé si nécessaire grâce à des compléments alimentaires, afin de se situer dans la fourchette de 30 à 80 ng/mL. Le niveau recommandé de vitamine D étant par ailleurs toujours sujet à débat.
Comment s'explique le rôle de la vitamine D ? Au niveau moléculaire, les métabolites de la vitamine D activeraient une protéine qui bloque la division des cellules agressives du cancer du sein, ce qui limiterait la croissance de la tumeur. In vitro, les métabolites de la vitamine D agissent sur la différenciation cellulaire, l’apoptose (la mort cellulaire programmée) et l’angiogenèse (la création de nouveaux vaisseaux sanguins alimentant les tumeurs).
Pour appuyer ces résultats, les auteurs rappellent que les taux de décès par cancer sont plus bas dans les régions des Etats-Unis qui reçoivent le plus d’UVB.
Article du Site : La Nutrition.fr
Source
Mohr SB, Gorham ED, Kim J, Hofflich H, Garland CF. Meta-analysis of Vitamin D Sufficiency for Improving Survival of Patients with Breast Cancer. Anticancer Res. 2014 Mar;34(3):1163-6.
“Les femmes qui ont eu un cancer du sein et qui doivent donc limiter leur exposition aux oestrogènes ont tout intérêt à cesser de consommer des produits laitiers à base de lait entier et leur préférer les produits laitiers allégés en matière grasse ».
Telle est la conclusion d’une étude menée par le Dr Candyce Kroenke, d’Oakland (Californie) auprès de 1900 femmes ayant survécu à un cancer du sein. Une étude qu'elle dirige depuis 15 ans et qui vient d’être publiée dans le Journal of the National Cancer Institute.
A l’issue de ces quinze années de suivi, le Dr Kroenke affirme que les femmes ayant survécu à un cancer du sein qui consomment un ou deux produits à base de lait entier chaque jour (lait entier, fromage, crème glacée...) ont 49 % de risque en plus de décéder des suites de leur cancer que celles qui consomment des produits allégés en matière grasse. Au total, 372 femmes sont décédées au cours de ces années de suivi et 189 sont mortes d’une récidive de leur cancer du sein.
Le Dr Kroenke explique s’être intéressée aux produits laitiers à base de lait entier car ils contiennent plus d’oestrogènes (que l’on trouve dans la matière grasse) que les produits allégés.
Or, on sait que les oestrogènes favorisent le développement de certains cancers du sein.
Mais le médecin reconnaît que des études complémentaires doivent maintenant être menées pour faire le lien entre la consommation de produits riches en matière grasse et leur éventuelle influence sur les différentes types de cancer du sein : le cancer avec récepteurs d'œstrogènes positifs (ER-positif) ou récepteurs d’œstrogène négatifs.
« Il faut noter également que certaines femmes de ce groupe sont décédées, non des suites de leur cancer, mais d’une maladie cardio-vasculaire. Or, une alimentation riche en matières grasses et toujours un facteur de risque supplémentaire pour les maladies cardio-vasculaires » ajoute le Dr Kroenke.
Mis à jour le Vendredi 15 Mars 2013 sur le SITE
Documents à télécharger
Date de dernière mise à jour : 28/01/2013
Dossier réalisé en collaboration avec l’Institut thématique multiorganismes Cancer (ITMO Cancer) et l’Institut national du cancer (INCa)
Des travaux ont mis en évidence, avec des degrés de certitude variables, le rôle de certains aliments ou comportements individuels (diversité de l’alimentation, activité physique) dans l’initiation ou le développement de certains cancers. Toutefois, aucun aliment ne peut à lui seul s’opposer au développement d’un cancer. En outre, le développement du cancer fait intervenir un très grand nombre de facteurs dont certains sont indépendants de l’alimentation.
Pour réduire le risque de cancer, les organisations de santé française et internationale recommandent une alimentation équilibrée et diversifiée, un apport calorique adapté aux dépenses énergétiques et une activité physique régulière. Selon un rapport international de 2009*, environ un tiers des cancers pourraient être évités en suivant ces règles.
(*)WCRF/AICR. Policy and action for cancer prevention. 2009
Au moins cinq facteurs sont incriminés de façon convaincante dans la survenue de cancers.
Les boissons alcoolisées
Elles augmentent le risque de survenue de plusieurs cancers dès une consommation moyenne d’un verre par jour ; cancer de la bouche, du pharynx, du larynx, de l’œsophage, du côlon- rectum (chez l’homme) et du sein. Elles semblent également augmenter le risque de cancers du foie et du côlon-rectum (chez la femme). Selon la localisation de la tumeur, l’augmentation de risque varie de 9 % (cancer du côlon-rectum) à 168 % (cancers de la bouche, du pharynx et du larynx) par verre consommé par jour. L’effet dépend de la quantité totale d’alcool ingérée et non du type de boisson.
En France, près de 14 % des individus âgés de 12 à 75 ans, notamment des hommes, boivent quotidiennement de l’alcool et on estime que la part des cancers attribuables à cette consommation s’élève à 10,8 % chez l’homme et 4,5 % chez la femme. L’alcool est ainsi la deuxième cause évitable de mortalité par cancer, après le tabac.
Surpoids et obésité
Le surpoids et l’obésité augmentent le risque de cancer de l’œsophage, du pancréas, du côlon, du rectum, de l’endomètre, du rein et du sein en post-ménopause. Ainsi il a été démontré qu’une augmentation de 5 points de l’indice de masse corporel (IMC), accroissait le risque de cancer du sein de 8 % et jusqu’à 55 % pour le cancer de l’œsophage. En France, pour l’année 2000, le surpoids et l’obésité auraient été responsables d’environ 2300 décès par cancer. En 2007, le surpoids concernait 31 à 32 % de la population adulte et l’obésité 12 à 17 %.
Excès de viande rouge ou de charcuterie
En France, un quart de la population consomme au moins 500 grammes de viande rouge par semaine et plus d’un quart de la population au moins 50 grammes de charcuterie par jour.
La consommation excessive de viande rouge et de charcuterie augmente le risque de cancer du côlon et du rectum. Pour le cancer colorectal, cette augmentation est estimée à 29 % pour 100 grammes de viande rouge par jour et 21 % pour 50 grammes de charcuterie par jour.
Sel et aliments salés
Un excès de sel et d’aliments salés augmente probablement le risque de cancer de l’estomac. La proportion des forts consommateurs (apports totaux en sel supérieurs à 12 grammes par jour) représente près d’un quart des hommes et 5 % des femmes en France.
Compléments alimentaires à base de bêta carotène
En France, environ 27 % des adultes, majoritairement des femmes, prennent des compléments alimentaires et notamment des anti-oxydants. Sur les 218 compléments alimentaires antioxydants recensés, 16 % contiennent du β-carotène.
Selon une publication issue de la cohorte française E3N, à dose élevée (20 à 30 milligrammes par jour), ce type de complément alimentaire augmente le risque de cancer du poumon chez les femmes exposées en parallèle à des facteurs de risque comme le tabac ou l’amiante mais le réduit chez les autres.
A l’inverse, plusieurs facteurs diminuent le risque de certains cancers.
Activité physique
Pratiquée régulièrement, l’activité physique diminue le risque de cancer du côlon (- 18 à 29 % selon le type d’exercice ou son intensité) et probablement de cancer du sein (après la ménopause) et de l’endomètre. En outre, elle limite le risque de surpoids et l’obésité, eux-mêmes facteurs de risque de plusieurs cancers. En France, 21 à 37 % des adultes pratiquent moins de 30 minutes d’activité physique par jour. Environ 2200 décès par cancers pourraient être imputables à l’inactivité en 2000.
Fruits et légumes
Une consommation régulière de légumes et de fruits diminue le risque de cancer de la bouche, du pharynx, du larynx, de l’œsophage, de l’estomac et du poumon (pour les fruits seulement). Leur effet protecteur serait associé à leur teneur en divers nutriments et constituants tels que les fibres, capables d’agir sur des mécanismes potentiellement protecteurs contre le cancer. Une alimentation riche en fibres (céréales complètes, fruits, légumes, légumineuses) semble par exemple associée à un moindre risque de cancer colorectal. En France, 57 % des adultes consomment insuffisamment de fruits et légumes (moins de 5 portions par jour) et 35 % sont de petits consommateurs (moins de 3,5 portions par jour).
Allaitement
L’allaitement diminue le risque de cancer du sein chez la mère notamment parce qu’il prolonge la période d’aménorrhée et réduit l’exposition aux hormones sexuelles (estrogènes, androgènes) au cours de la vie. Ces hormones sont des facteurs de risque connus du cancer du sein. En France, 60 % des mères allaitaient leur enfant à la sortie de la maternité de façon exclusive en 2010, un taux en constante augmentation depuis 15 ans selon la dernière enquête nationale périnatalité 2010.
(*) Source : INCa/NACRe 2009 "Nutrition et prévention des cancers : des connaissances scientifiques aux recommandations". Expertise collective ANSES 2011 Nutrition et cancer
A partir des relations entre nutrition et cancer jugées convaincantes ou probables, le Fonds mondial de recherche contre le cancer (WCRF) et l’INCa en France ont émis des recommandations directement applicables par la population générale et valables également pour les personnes ayant déjà eu un cancer.
De nouvelles connaissances pourraient conduire à renforcer, modifier ou adapter les recommandations actuelles. Ainsi les approches épidémiologiques étudient, chez l’Homme, la corrélation entre la nutrition et le risque de cancer. Les études reposent sur l’observation de populations et de leurs expositions aux facteurs alimentaires, ou sur une intervention nutritionnelle.
Ces études de population tiennent compte des degrés d’exposition (seuils de risque, combinaisons d’aliments). C’est le cas notamment des études de cohortes EPIC, E3N ou encore Nutrinet.
La cohorte EPIC, pour European Prospective Investigation into Cancer and Nutrition, implique 10 pays européens dont la France. Elle compte plus de 500 000 adultes recrutés entre 1993 et 1999 et est destinée à mieux comprendre les relations entre l’alimentation et la survenue des cancers. Certains résultats, concordants avec d’autres études, ont apporté des éclairages importants sur le rôle néfaste de l’alcool, des viandes rouges ou encore des acides gras trans et à l’inverse le bénéfice des fibres alimentaires, du régime méditerranéen ou encore de la vitamine D par rapport à différents cancers.
La cohorte E3N (Etude Epidémiologique auprès de femmes de la Mutuelle générale de l'Education Nationale), est la composante française d’EPIC. Elle comprend quelque 100 000 femmes volontaires françaises suivies depuis 1990. Des informations concernant leur mode de vie (alimentation, prise de traitements hormonaux, etc) et la survenue de cancers, notamment du sein et colo-rectal, sont recueillis par auto-questionnaires tous les 2 ans. De nombreux articles issus de cette cohorte ont ainsi démontré que les traitements hormonaux substitutifs (THS) et la consommation d'acide gras transaugmentent le risque de cancer du sein tandis que l'activité physique le diminue. Plus récemment, d'autres publications ont contribué à préciser les conditions dans lesquelles la vitamine D pourrait jouer un rôle protecteur vis-à-vis du cancer du sein.
Enfin, la cohorte Nutrinet, constituée sur Internet et composée actuellement de 200 000 adultes "nutrinautes" (500 000 espérés), a été lancée en 2009. Elle est destinée à évaluer les déterminants de comportements alimentaires et l’impact de ceux-ci sur la santé et notamment la survenue de cancers. Le suivi sera au minimum de 5 ans.
Les chercheurs tentent en parallèle d’identifier, sur des modèles cellulaires humains ou animauxin vitro, les différentes étapes de la transformation d’une cellule normale en cellule tumorale.
Les études menées sur des modèles animaux in vivo apportent, à l’échelle d’un organisme entier, des éléments sur les mécanismes induisant la cancérogenèse pour certains aliments ou catégories d’aliments.
Plusieurs approches sont donc utilisées pour étudier les liens entre facteurs nutritionnels et cancers. C’est seulement en combinant l’ensemble des résultats obtenus par les différentes études réalisées que l’on est ainsi en mesure d’aboutir à un consensus internationalpermettant d’établir des recommandations nutritionnelles pour le public.
L’alimentation pendant le traitement d’un cancer présente un impact sur le patient, sa maladie et sa guérison. Les traitements anticancéreux peuvent entraîner des nausées, vomissements, inflammation, altération du goût et de l’odorat ou encore une anorexie avec un risque de dénutrition. La prévalence de celle-ci est de l’ordre de 40 % mais augmente avec l’âge pour atteindre 60 à 90 % dans le cas des cancers des voies aérodigestives (bouche, gorge, œsophage, estomac, côlon). Elle conduit à la dégradation de l’état général et peut gêner ou empêcher le traitement. Dans certains cas, la maladie peut à l’inverse favoriser une prise de poids excessive. Les principaux objectifs pendant un traitement sont de stabiliser le poids et le statut nutritionnel et de maintenir l’activité physique, voire de l’augmenter.
Pour en savoir plus consulter le dossie r "Nutrition pendant le cancer" du réseau National Alimentation Cancer Recherche (NACRE) de l’INRA
La table de composition Ciqual 2012 est publiée par l'Observatoire de la composition nutritionnelle des aliments.
Le projet Ciqual a pour objectif, au sein de l'Anses, de collecter, évaluer et rendre disponible des données de composition nutritionnelle des aliments génériques consommés en France.
Les données collectées, confidentielles, sont ensuite agrégées par le CIQUAL pour produire des valeurs moyennes de référence pour des aliments génériques. Le site présente une table de composition nutritionnelle des aliments.
Les fiches nutritionnelles regroupent les teneurs en différents constituants (glucides, protéines, lipides et acides gras, vitamines, minéraux…) ainsi que les valeurs énergétiques des aliments. Les données sont toujours proposées pour 100 g d'aliment.
Vous pouvez actuellement consulter la version 2012 qui contient des informations nutritionnelles moyennes sur plus de 1400 aliments consommés en France et 57 constituants.
N'hésitez pas à consulter la documentation pour obtenir des informations sur la constitution de la base de données et les FAQ qui traitent les questions.
Consulter la table Ciqual 2012
[ Publié le 27 juin 2012 ]
Ballonnements, douleurs d'estomac et gargouillis divers ? Vos fins de repas relèvent parfois de la torture ? Une alimentation trop riche, une hydratation insuffisante, des repas avalés sur le pouce ou le stress sont autant de responsables à ces maux de tous les jours. Petits conseils, agrémentés de quelques idées de recettes, pour bien digérer.
Ne cherchez pas l'aliment miracle qui facilitera votre digestion, il n'existe pas ! En revanche, certains choix se révèleront des alliés privilégiés alors que d'autres seront des ennemis féroces. La première règle consiste à équilibrer votre alimentation.
L'importance des fibres
En plus de leur richesse en vitamines, les fruits et légumes vous apportent des fibres, essentielles au confort digestif. Des fibres, vous en trouverez aussi dans les fruits secs et dans le pain aux céréales. Attention cependant à ne pas en abuser ! Consommés en excès, certains légumes secs (comme les flageolets ou les lentilles) risquent d'accélérer votre transit. Autre conseil, si vous avez les intestins irritables, préférez les légumes et les fruits cuits, épluchés et épépinés. Ils passeront mieux.
Les féculents avec modération
Les pâtes (sauf intolérance au gluten), le riz ou encore les pommes de terre sont généralement faciles à digérer. Comme pour tout autre aliment, c'est l'excès qui risque de vous nuire. Encore une fois, le mode de préparation aura son importance. Des patates refroidies en salade, par exemple, faciliteront votre digestion.
Un litre et demi d'eau par jour
L'eau est une aide précieuse car une bonne hydratation facilite une bonne élimination. Des tisanes (à base de fenouil, de bardane, d'anis ou de romarin), des soupes de légumes ou des jus de fruits (d'ananas notamment) sont une bonne alternative. Enfin, limitez votre consommation de sodas ou d'eaux gazeuses. Ils peuvent encombrer le tube digestif et provoquer de réelles lourdeurs d'après repas.
Misez sur les probiotiques
En cas de problèmes digestifs, le lactose est bien souvent pointé du doigt. Si vous y êtes sensible, vous pouvez par exemple vous tourner vers des fromages affinés comme le comté ou le cantal ou encore des yaourts et du fromage de brebis. Ils contiennent peu ou pas de lactose.
Une bonne hygiène de vie pour bien digérer
Le contenu de l'assiette ne suffit pas à vous garantir une bonne digestion. Le simple fait de vous asseoir à table et d'y prendre votre temps participe à cette mécanique de précision. Consacrez au moins vingt minutes à chaque repas. Mangez dans le calme, à heures régulières. Mieux vaut éviter les environnements stressants, responsables de bien des maux. Enfin, mâchez ! En effet, le travail de digestion commence dans la bouche. Vous devrez donc prendre le temps de bien mastiquer afin que les enzymes salivaires commencent leur besogne.
Les ennemis de votre digestion
Mais s'il existe des aliments à privilégier, d'autres seront à bannir. Outre les légumes secs qui peuvent être sources de flatulences, limitez votre consommation en aliments gras comme les charcuteries ou les plats en sauce. Ils sont en effet souvent épicés ou vinaigrés. Enfin l'alcool, tout comme le café, devront être évités. Ou du moins limités, au même titre que les excès de jus de fruits. Ils ont en effet tendance à favoriser l'acidité gastrique.
Source : Institut régional du Bien-être, de la médecine et du sport (IRBMS) Nord-Pas-de-Calais, www.irbms.com, consulté le 21 juin 2012
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Et si vous profitiez de l'été pour retrouver la forme et les formes ? Le nutritionniste Denis Riché, qui accompagne des athlètes de haut niveau depuis 20 ans, est très insistant : "Ce qui est important, c'est d'avoir une démarche structurée".
Des blessures aux origines physiologiques
"Le sportif de haut niveau est un modèle expérimental de premier ordre", explique l’enseignant pour le diplôme universitaire "Exercice entraînement nutrition micronutrition" (E2N2), à l'université d'Evry. Ainsi, avec le temps, "nous nous sommes rendus compte que le surmenage et autres blessures chroniques du sportif étaient souvent liés à des troubles immunitaires ou inflammatoires", indique Denis Riché. Le cycliste Mickaël Buffaz en est la parfaite illustration. Aujourd'hui âgé de 32 ans, il a retrouvé le chemin de la forme il y a 3 ans, après des années de galère. "Je souffrais de troubles digestifs et de diarrhées chroniques depuis très longtemps", témoigne-t-il.
Sur les conseils de Denis Riché, il a réalisé des examens biologiques qui ont révélé "un déséquilibre important de la flore intestinale. Elle était devenue comme une vraie passoire, laissant le champ libre à de mauvaises bactéries et des infections à répétition".
Bien manger et doser son effort
D'une manière générale, sportif ou non, "quand il y a chronicité (blessures, bobos à répétition, fatigue), il y a souvent un problème d'immunité sous-jacent", reprend Denis Riché. "Il convient alors d'apporter des éléments qui vont relancer cette immunité".
Ces derniers se trouvent bien souvent dans l'assiette. C'est le cas des fruits et légumes, des glucides, des poissons gras, ainsi que des huiles d'olive et de colza. Et si les changements dans l'assiette ne suffisent pas, il est conseillé de consulter son médecin traitant.
Sur le plan de l'activité physique, "votre programme de remise en forme doit être applicable", poursuit Denis Riché. Inutile donc, de viser la lune si vous êtes sûr de ne pouvoir l'atteindre.
Ouvrez votre agenda sur une semaine-type et cochez les 2 ou 3 moments où vous pouvez prendre rendez-vous avec vous-même. Quant à l'intensité de l'effort, adaptez-la à vos possibilités. "L'activité sportive doit vous permettre de parler, mais pas de chanter. C'est un niveau d'activité optimal qui permet de faire davantage que brûler des calories pendant l'effort."
Source : Interview de Denis Riché, 9 mai 2012, Interview de Michal Buffaz, 12 mai 2012 - Institut européen de diététique et de micronutrition (IEDM)
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