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27 janvier 2016 3 27 /01 /janvier /2016 13:17

Le Figaro.fr Santé

 

AVIS D'EXPERT - Le docteur Hélène Castel explique les différents troubles cognitifs qui peuvent survenir lors des traitements contre le cancer et les stratégies mises en place pour améliorer la qualité de vie des patients.

 

L'efficacité des traitements en cancérologie a permis une amélioration de la prise en charge des patients traités pour un cancer. Cependant, ces traitements peuvent induire des effets secondaires dont certains sont encore assez mal connus. En effet, la radiothérapie cérébrale peut entraîner des effets secondaires cérébraux, mais les chimiothérapies et les nouvelles thérapies ciblées sont également susceptibles d'induire des troubles de la mémoire ou de la concentration. Ces troubles cognitifs sont regroupés sous le terme «Chemofog». Près de 75% des patients se plaignent de ces troubles cognitifs au cours de la chimiothérapie et/ou de la radiothérapie avec un impact sur leur qualité de vie et leur vie sociale.

Ces troubles ressentis sont le plus souvent liés à un état de fatigue sous-jacent, induit par le cancer et les traitements. Cependant, dans certains cas, des anomalies cérébrales mesurées par des tests neuro-psychologiques montrent des perturbations plus spécifiquement de la mémoire de travail, la concentration, l'attention, la vitesse de traitement de l'information et les fonctions exécutives. Ces troubles sont majoritairement modérés et transitoires, mais certains patients présentent un déficit après l'arrêt du traitement qui peut se prolonger pendant plusieurs années.

» Aider les patients sous chimio qui sont «dans le brouillard»

Recherches françaises

Aujourd'hui, il est possible d'observer chez ces derniers, grâce à l'imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRM), une activation plus étendue des circuits neuronaux impliqués dans la mémoire de travail. Une diminution du volume de la substance grise et blanche dans le cortex préfrontal est également constatée, et ce, après l'arrêt du traitement.

Pour étudier l'effet du cancer et de ses traitements sur les fonctions cognitives, des équipes de recherche Inserm se sont rassemblées sous la coordination du professeur Florence Joly, oncologue médical et chef de service de l'Unité de recherche clinique (Centre F. Baclesse, Caen) au sein d'un consortium français au Cancéropôle Nord-Ouest. Les chercheurs travaillent avec les cliniciens et les neurologues de plusieurs centres de lutte contre le cancer (centre F. Baclesse à Caen, centre H. Becquerel à Rouen, Institut Gustave-Roussy à Paris). La plate-forme innovante «Cancer et cognition» mise en place cette année, regroupe nos expertises méthodologiques et nous positionne comme leader national dans la compréhension et la prise en charge sur le plan cognitif des patients atteints de cancer et traités par radiothérapies, chimiothérapies et thérapies ciblées.

Nos recherches dans ce domaine sont réalisées à partir d'études cliniques, d'approches neuropsychologiques innovantes, d'études en neuro-imagerie spécifiques et de modèles animaux comportementaux.

Améliorer les troubles

Des études cliniques ont été menées à Caen sous l'impulsion du Pr Joly pour évaluer par exemple l'impact de la chimiothérapie sur les fonctions cognitives et la qualité de vie de patientes âgées traitées pour un cancer du sein. Plus de 40 % d'entre elles ont développé des troubles cognitifs, en cours de traitement. Des stratégies pour prendre en charge et améliorer les troubles ressentis par les patients comme la remédiation cognitive sous la forme d'ateliers sont également en cours d'étude.

En parallèle, les études réalisées dans notre unité Inserm à Rouen sur des modèles animaux visent à mettre en évidence les mécanismes neurobiologiques et les troubles associés à l'utilisation de différentes thérapies ainsi qu'à détecter des biomarqueurs. Par exemple, une étude que nous avons menée chez la souris montre une modification des capacités d'ajustement du comportement en fonction des circonstances avec une molécule de chimiothérapie couramment utilisée dans le cancer du sein et du côlon, le 5 Fluorouracile (5-FU). Ainsi, en l'espace de quatre ans, la communauté scientifique internationale en cancérologie a reconnu l'intérêt de développer des recherches sur cette problématique, suite aux plaintes rapportées par les patients. Ces recherches que nous menons en collaboration visent à prévenir les altérations cognitives ou à les prendre en charge et ainsi à améliorer la qualité de vie des patients. Elles sont essentielles pour accompagner les traitements dont les bénéfices restent importants pour la guérison des patients.

Par figaro iconHélène Castel - le 26/01/2016

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10 mars 2015 2 10 /03 /mars /2015 10:53

Après un cancer du sein avec mastectomie, se pose la question de la reconstruction mammaire. Aujourd'hui, la médecine offre moult techniques pour répondre le mieux possible aux attentes des patientes. Rencontre avec le docteur Rausky, un chirurgien à l'écoute.

Avant l'affaire Angelina Jolie, parler d'ablation des seins et de reconstruction mammaire, c'était tabou. La question se pose pourtant pour de nombreuses femmes, et pas seulement dans le cadre d'une ablation préventive en cas de mutation génétique. En effet, dans 30 % des cas environ, les femmes touchées par uncancer du sein doivent se résoudre à se faire enlever le sein pour soigner leur cancer. La chirurgie reconstructrice leur est alors proposée, à la fois pour combler le vide physique, mais aussi pour les aider à reconstruire leur identité et leur propre image. Mais en réalité, seule une femme sur quatre franchit le pas et décide de passer par la chirurgie pour retrouver un nouveau sein. Parmi les raisons invoquées, 60 % des patientes évoquent le manque d'information sur le sujet*. Un constat partagé par le chirurgien plasticien Jonathan Rausky, alors même que la médecine a beaucoup évolué dans ce domaine.

Comment expliquez-vous que certaines femmes renoncent à se faire reconstruire après leur cancer du sein ? Quels sont les freins les plus fréquents ?

Docteur Jonathan Rausky : D'abord je dirais que c'est une question d'âge. Au-delà de 70 ans, les femmes redoutent davantage les douleurs, les cicatrices... Tout simplement, elles n'ont ni l'envie, ni le courage de retourner au bloc opératoire. Elles pensent que c'est inutile. Ensuite, la deuxième raison mais qui est loin d'être majoritaire, ce sont tout simplement des femmes qui n'ont pas envie d'une reconstruction. C'est leur choix, il est éclairé et je le respecte. Et enfin, dans un peu moins de la moitié des cas je pense, c'est lié à un défaut d'information.

Qu'est-ce qui vous fait penser que les femmes manquent d'informations ?

Il faut savoir qu'une reconstruction mammaire peut se faire de 1000 façons ! J'exagère mais vraiment, aujourd'hui, on a la possibilité de proposer aux femmes toute une gamme de techniques en fonction de leurs profils et de leurs souhaits. Or il me semble que les femmes ne disposent pas toujours des bonnes informations. Si elles ressortent de la première consultation avec l'impression qu'elles doivent choisir entre deux méthodes et que, quoi qu'il en soit, ça sera une opération lourde, elles peuvent se décourager. Pour nuancer, je dirais que c'est surtout le cas des femmes d'une soixantaine d'années. Les plus jeunes s'informent davantage.

Comment présentez-vous les choses à vos patientes lors de la première consultation ?

D'abord, je précise que j'ai une double casquette : je pratique des ablations de tumeur sur les femmes qui ont un cancer du sein et ensuite je les revois pour leur proposer une reconstruction. Cela facilite les choses parce que j'assure un suivi de mes patientes sur la durée. C'est moins simple lorsque le chirurgien qui pratique la mastectomie ne fait pas de reconstruction car les patientes sont alors orientées vers des confrères, un peu au hasard... Là encore, cela peut les freiner dans la démarche de reconstruction. Cela explique que certaines zappent ! Pour en revenir à la première consultation, je les mets à l'aise et je prends le temps de leur expliquer l'éventail des techniques dont elles peuvent bénéficier. Aujourd'hui, on a la chance de pouvoir faire du sur-mesure, de coupler les méthodes et de répondre le mieux possible aux attentes des patientes. Et bien sûr, il faut prendre le temps d'expliquer tout cela.

Quelles sont les attentes des femmes qui s'engagent dans la reconstruction mammaire ? Dans quel état d'esprit sont-elles ?

Elles sont plutôt réalistes et n'ont pas de folles espérances par rapport au résultat. Elles savent qu'elles ne retrouveront pas leur sein d'origine. Elles se doutent aussi que cela implique un changement de leur image, de leur sexualité... Mais en même temps, la reconstruction leur permet de retrouver leur féminité. Et puis c'est aussi une façon de faire un trait sur leur cancer et de tourner la page.

La reconstruction mammaire peut se faire en même temps que la mastectomie ou après, une fois les traitements passés. Comment les aidez-vous à prendre la bonne décision ?

Le choix se fait en amont après discussion entre l'équipe médicale et les patientes. Les femmes peuvent choisir de différer la reconstruction mammaire à plus tard si elles le souhaitent. En revanche, le contraire n'est pas toujours possible. En effet, elles n'ont pas toujours la possibilité de coupler l'ablation de la tumeur et la reconstruction. Il peut y avoir des contre-indications médicales. La priorité, c'est dans un premier temps que la patiente guérisse.

A SAVOIR

Quand elles ont le choix, je leur explique qu'il y a des avantages et des inconvénients avec chacune des démarches. Si elles font tout en même temps, ça leur économise une opération, du stress et des complications. Et surtout, elles ne se retrouvent pas sans leur sein, elles peuvent donc continuer à vivre, à se mettre en maillot, etc. Mais d'un autre côté, elles n'ont pas le temps de faire le deuil de leur sein justement... et parfois c'est compliqué à vivre. Les femmes ont parfois du mal à l'accepter et sont plus souvent déçues du résultat, d'autant plus qu'il est compliqué d'avoir un bon résultat dès la première intervention. La deuxième solution, c'est de reporter à plus tard, ce qui permet de bien séparer les deux étapes : les soins, puis la reconstruction. Là, les patientes doivent vivre parfois un an sans leur sein, ce qui n'est pas évident. Mais par contre, quand elles décident de se faire reconstruire, elles ont mûri les choses et elles sont dans une démarche ultra positive et souvent plus satisfaites du résultat.

Aujourd'hui les techniques chirurgicales ont beaucoup évolué. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Effectivement, il y a une dizaine d'années, on disposait de seulement deux, trois techniques, à savoir la pose de prothèses mammaires et la reconstruction par lambeaux, qui consiste à prélever des morceaux de tissus (comprenant la peau, la graisse, le muscle, les artères, etc.) sur le dos ou le ventre de la patiente. Aujourd'hui, la révolution c'est que l'on peut injecter de la graisse, et cela a tout changé ! En plus, on dispose de nouveaux types de reconstruction par lambeaux : on peut prélever le tissu dans les fesses, dans les cuisses, etc. Donc non seulement on a environ dix méthodes possibles mais en plus, on peut coupler les méthodes entre elles. Au final, le champ est nettement élargi.

Greffer un morceau de tissu ou injecter de la graisse : qu'est-ce que ça change pour les patientes ?

Quand on prélève un tissu, on prélève la peau, le muscle, les veines, les artères, etc. Donc c'est une opération lourde, qui dure 4 à 7 heures même si elle donne d'excellents résultats. Pour la seconde méthode, on prélève de la graisse à un endroit où la patiente en a suffisamment, on la purifie par centrifugation et on la réinjecte au niveau des seins avec une seringue. L'intervention est plus courte (1h environ) mais il faut généralement 5 à 6 opérations au total avant d'arriver au résultat final. C'est donc moins fatiguant que de subir une grosse opération, mais c'est en revanche plus long sur la durée et donc parfois plus déprimant pour la patiente. L'avantage, c'est qu'on l'arrête quand on veut. Et par ailleurs, cette méthode permet de reconstruire la silhouette puisqu'elle est couplée à une liposuccion. Cela peut être l'occasion de se réconcilier avec sa silhouette. L'injection de graisse permet par ailleurs de faire des retouches à la suite de la pose de prothèses ou d'une reconstruction par lambeaux.

Le choix ne doit pas être évident... Comment ça se passe ?

Pour ma part, je prends le temps d'expliquer au mieux ce qu'impliquent les différentes options, afin que mes patientes aient tous les éléments pour faire un choix réfléchi et éclairé. En pratique, je propose trois options parmi toutes celles qui peuvent convenir à mes patientes, en fonction de leur silhouette et du volume mammaire souhaité. Ensuite, je leur liste les avantages et les inconvénients pour chacune d'entre elles. Généralement, je propose une méthode plus classique, qui couple par exemple des prothèses à une petite injection de graisses. A côté de ça, je leur expose une méthode sans prothèses, avec une intervention plus compliquée et donc des risques et de la fatigue, mais pour un excellent résultat. Enfin, je propose, quand c'est possible, une injection de graisse pure (méthode RAFT). Je leur laisse ensuite un délai de réflexion de trois semaines, voire un mois. Pas question de prendre une décision à la place de la patiente, elle doit être impliquée dans son choix, c'est indispensable.

Que pouvez-vous dire des principales angoisses des patientes vis-à-vis de la reconstruction ?

Chaque femme a ses craintes, certaines en ont beaucoup plus que d'autres... Difficile de répondre. Et de même, la satisfaction des patientes est loin d'être corrélée au résultat ! Il n'y a pas si longtemps, j'ai obtenu un résultat presque parfait, sans doute ma meilleure reconstruction. Et pourtant, la patiente a à peine réagit et elle m'a même avoué plus tard qu'elle n'arrivait pas à regarder son nouveau sein. Cela dépend vraiment des patientes et de leurs attentes de cette reconstruction...

* Source : étude menée à l'Institut Curie sur près de 2 000 patientes, opérées entre 2004 et 2007.

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23 février 2015 1 23 /02 /février /2015 15:42

 

 

ALLEZ REVOIR VOTRE MÉDECIN TRAITANT !

Il a reçu les résultats et il sera en mesure de vous dire ce qu’il faut faire. 
Si les images sont en faveur de la bénignité, ACR2 ou ACR3, il vous proposera de vous suivre sans autre examen. 
Si les images sont douteuses, il pourra demander une seconde lecture. 
Le tableau ci-dessous vous donne les définitions des différents ACR, leur signification et leur implication pour vous, en pratique.

 

COMMENT LIRE LE COMPTE RENDU DE MAMMOGRAPHIE ?

 

ON M'A TROUVÉ DES MICROCLACIFICATIONS ...

DE QUOI S'AGIT-IL ? 

C’est très banal et toutes les microcalcifications ne sont pas synonymes de cancer du sein .
Ce sont, par définition, des calcifications dont la taille est inférieure à 1 mm. 
Les scientifiques retiennent deux causes principales, la calcification de débris cellulaires morts stagnant dans la lumière des canaux et des galactophores et l'hypersécrétion active de sels calcaires par les cellules, d'abord dans le cytoplasme puis secondairement dans les canaux. Ces deux mécanismes sont valables aussi bien pour les microcalcifications bénignes que malignes. 

QUELLE IMPORTANCE ? 

Les microcalcifications peuvent avoir des causes multiples, mais elles posent des problèmes de diagnostic car, 40 % des cancers infracliniques, sont révélés par des microcalcifications isolées. A l’opposé, les grosses calcifications, macrocalcifications, sauf lorsqu'elles sont vermiculaires ou branchées, sont, elles, toujours bénignes. 

Le tableau ci-dessous résume les différents types de microcalcifications rencontrées et le risque de cancer du sein.

 

COMMENT LIRE LE COMPTE RENDU DE MAMMOGRAPHIE ?

VOS AUTRES INTERROGATIONS ...

 

« Ils m’ont trouvé quelque chose et le « mammotome » est négatif ; comment est-ce possible ? » 

Cette situation n’est pas exceptionnelle, pour les microcalcifications « ACR4 ». C’est ce que les médecins appellent un « faux-positif ». Ceci est inhérent à toute méthode de dépistage ! 

« On m’avait dit que c’était normal, à la relecture des clichés, le second radiologue a vu quelque chose … » 

C’est rare. On estime qu’un « second lecteur » détecte, dans moins de 3 % des cas examinés, une anomalie. Même dans cette situation, dans seulement 15 % des cas le diagnostic de la maladie sera confirmé. 

« Docteur vous m’avez palpé le sein, il y a huit mois et tout allais bien … » 

Les cancers qui surviennent entre deux dépistages, appelés « cancers d’intervalles » sont rares, mais c’est possible, malheureusement ! On estime ce risque à 6 cas pour 10 000 femmes dépistées. 

« A mon âge ! » 

Même au-delà de 65 ans, le dépistage systématique a montré son intérêt. Il permet toujours de repérer les problèmes à un stade précoce, et d’améliorer le pronostic la maladie. 

On a parlé de surdiagnostic et sur-traitement... 


L’objectif du dépistage est de détecter des cancers à un stade précoce pour les guérir.
On sait maintenant que certaines lésions détectées par la mammographie de dépistage et traitées n'auraient pas évolué vers un cancer évolutif du vivant de la personne. C’est ce que l’on appelle le surdiagnostic. Il est inhérent à tout dépistage mais plus ou moins important selon les techniques utilisées et le dépistage concerné. 

Le surdiagnostic concerne surtout les cas de cancers in situ , c'est-à-dire les lésions cancéreuses qui ne sont donc pas invasives. Pour ces lésions, les spécialistes considèrent qu’environ un cancer in situ sur trois ne serait pas évolutif et correspondrait donc à un surdiagnostic et en conséquence un surtraitement. 

Les rayons provoquent le cancer... 

Les cancers radio-induits sont la conséquence d'irradiations reçues au cours d’examens ou de traitements utilisant des rayons. 
Dans étude récente publiée en 2001, a montré que des cancers radio-induits par une irradiation à faible dose, comme celle délivrée lors d'une mammographie de dépistage, bien que rare, était possible, notamment chez les femmes porteuses de mutation des gènes BRCA1 et BRCA2 
Il faut insister que ce risque de cancers radio-induits est très faible au regard des bénéfices escomptés du dépistage. De plus, les progrès en imagerie médicale autorisent des doses d’exposition de plus en plus faibles.
Néanmoins, cela a conduit, d'une part, à maintenir l'âge de 50 ans pour le début du dépistage organisé tous les deux ans et, d'autre part, qu’en l’absence de symptôme ou de facteur de risque, il n’y a pas d’indication à se faire dépister avant l’âge de 50 ans.

 

COMMENT LIRE LE COMPTE RENDU DE MAMMOGRAPHIE ?

 

 

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18 février 2015 3 18 /02 /février /2015 09:06
Le lymphoedème touche 20 % des opérées. Il est à prendre au sérieux
Santé - Après un cancer du sein, ne laissez pas le bras grossir
 
A la suite d'un acte chirurgical, le bras peut gonfler et handicaper le patient. PHOTO DR
 
 
 

 

Le cancer du sein reste l'un des cancers les plus fréquents avec 48 763 nouveaux cas tous les ans. C'est aussi celui qui se soigne le mieux. C'est ce qu'a révélé l'Institut national du cancer, le 4 février dernier, à l'occasion de la journée mondiale contre le cancer.

Certes, on en guérit mais il reste que les effets secondaires liés aux traitements sont très incommodants. Le "lymphoedème", ce bras qui gonfle, est une des séquelles possibles.

"Seulement 20 % des personnes vont faire un lymphoedème après un cancer du sein, explique Maryvonne Chardon-Bras, kinésithérapeute et présidente de l'association vivre mieux le lymphoedème (AVML). C'est une maladie chronique et handicapante. Notre association a été créée dans le but d'aider ceux qui en souffrent, d'être à leur écoute et leur donner des pistes pour leurs parcours de soins."

Le lymphoedème est la conséquence d'un dysfonctionnement du système lymphatique qui apparaît après un geste ou un traitement réalisé au niveau de l'aisselle (curage axillaire, ablation du ganglion sentinelle, etc.).

"Ce dysfonctionnement est majoré quand la chirurgie au niveau de l'aisselle est associée à la radiothérapie, explique le Dr Michel Conte, chirurgien à l'Hôpital Européen à Marseille. La lymphe ne circule plus correctement, elle s'accumule parfois dans la peau du bras du côté du sein opéré et peut entraîner une augmentation de son volume."Les premiers symptômes apparaissent classiquement à la racine du membre pour descendre progressivement au poignet ou la main.

"Le délai de survenue d'un lymphoedème après le traitement d'un cancer du sein est variable. Il peut aller de la période post-opératoire immédiate jusqu'à des dizaines d'années plus tard, reprend la thérapeute. Notre potentiel lymphatique est différent d'un individu à l'autre. Des études récentes parlent de prédisposition génétique."

Maryvonne Chardon-Bras évoque aussi le désarroi des patients qui en souffrent. "Ils sont perdus, d'autant qu'on leur annonce qu'il n'y a pas de traitement dédié qui permet de stabiliser cette pathologie. La solution se résume à des séances de kiné."

Des séances chocs

Le rôle du kiné est donc primordial : "il doit stabiliser le membre pour le rendre fonctionnel. Il y a des méthodes qui permettent de réduire le volume du bras. Des séances de drainage et de bandage sont obligatoires dès l'apparition de la crise. C'est un traitement de choc pour réduire le volume." Puis, dans un second temps, il y a la phase de maintien."Les massages manuels sont recommandés, ils vont permettre la filtration. On pose ensuite une orthèse de compression adaptée : un bas, un collant ou encore un manchon réalisé par un orthésiste."

Mais le danger, comme l'explique Maryvonne Chardon-Bras, c'est le traitement contraignant et cher qui lasse les patients. "Il ne faut pas les laisser dans la nature. À nous de les motiver pour qu'ils continuent à se soigner et à leur donner une bonne éducation thérapeutique." Petite lueur d'espoir malgré tout. "Avec une chirurgie moins délabrante et la radiothérapie plus ciblée, on ne verra plus ces monstruosités qu'on voyait auparavant."

Autre arme pour lutter contre cette maladie, le sport. "Une femme qui bouge est mieux armée contre une récidive."Alors secouons-nous !

Pour contacter l'association, 04 67 33 70 53 (permanence le mardi matin) ou 06 71 74 57 54 (répondeur) Mail : secretariat_avml@yahoo.fr ou avml@free.fr

 

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3 février 2015 2 03 /02 /février /2015 16:48

 

 

Que prévoit le décret du 30 janvier 2015 [1] ?

 

Un décret du ministère de la Santé, publié au Journal officiel du 31 janvier, assouplit les conditions administratives qui ouvrent droit aux indemnités journalières en cas de maladie, aux indemnités de repos en cas de maternité, de paternité ou d’adoption ou encore à une pension d’invalidité.

 

Jusqu’alors, pour bénéficier d'indemnités journalières en cas de congés maladie pendant les six premiers mois, il fallait avoir travaillé 200 heures au cours des trois mois précédant l'arrêt de travail.

 

Dorénavant, le nombre nécessaire d'heures travaillées est abaissé à 150 heures.

 

Parallèlement, la condition d’heures exigée pour le bénéfice des indemnités journalières au-delà de 6 mois ou de la pension d’invalidité est ramenée de 800 à 600 heures au cours des 12 mois précédant l’arrêt de travail.

 

Pourquoi était-il nécessaire d’abaisser ce seuil ?

 

Cette mesure, annoncée lors du premier anniversaire du plan de lutte contre la pauvreté doit servir, selon le gouvernement, à « des salariés précaires, travaillant à temps très partiel ou connaissant des contrats de travail courts avec des périodes de chômage ». Une réforme qui « répond également à la préoccupation de préserver la continuité et la qualité de vie des malades du cancer », qui « s'inscrit dans le cadre de l'action du gouvernement pour la promotion de l'égalité réelle entre les femmes et les hommes, car les femmes sont particulièrement exposées à l'emploi précaire ».

 

Incontestablement, le gouvernement vient de répondre à une urgence sociale.

 

Pourquoi faut-il maintenant aller plus loin dans les dispositifs d’aide au retour et au maintien dans l’emploi des personnes malades ?

 

Dans un contexte où les guichets sociaux atteignent des niveaux de saturation sans précédent, les minorités constituées des personnes malades, en rémission, ou dont l’état de santé nécessite le soutien de la protection sociale, sont les premières victimes des insuffisances de nos dispositifs d’aide au retour et au maintien dans l’emploi.

 

Encore inadaptés aux besoins de millions de travailleurs malades ou convalescents, certains textes relatifs aux indemnités journalières pour les arrêts supérieurs à six mois, au temps partiel thérapeutique et à l’invalidité, gagneraient à être révisés…

 

Le décret du 30 janvier 2015 ouvre de nouvelles perspectives quant à la reconnaissance du droit aux indemnités journalières des travailleurs à temps partiel. Cet assouplissement remporte la totale adhésion du CISS, convaincu que travail et maladie doivent pouvoir s’accommoder l’un à l’autre dans une société dont les valeurs inclusives portent principalement sur l’emploi.

Article du CISS

 

[1] Décret n° 2015-86 du 30 janvier 2015 portant modification des conditions d'ouverture du droit aux prestations en espèces des assurances maladie, maternité et invalidité et au congé de paternité et d'accueil de l'enfant.

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29 janvier 2015 4 29 /01 /janvier /2015 18:12

 

logo-feminite.jpg

 

Si vos ressources sont peu élevées et ne vous permettent pas de faire face aux frais à engager pour l'achat de prothèses capillaires, prothèses mammaires, soutien-gorges post-opératoires,bonnets, foulards,  produits de soin, etc ..., nous pouvons vous aider et vous apporter des solutions matérielles en toute discrétion et avec humanité.

 

Le mot de la présidente

Vous êtes atteintes d'un cancer?

Vous êtes en période de soins et vous avez des soucis financiers? 

Pour préserver votre féminité, des solutions existent!

Féeminité est une association de loi 1901 à but non lucratif, elle a une existence légale depuis le 25 octobre 2014.

Elle a mis en place un système de récupération de tout le "matériel" dont les personnes guéries ou en rémission n'ont plus besoin afin de les redistribuer gracieusement à des patientes atteintes du cancer et ayant des difficultés financières.

Les femmes en soins qui bénéficieront d'un don auront comme seule obligation d’adhérer à l'association pour la somme de 15 euros.

Elles seront dirigées vers Féeminité par l’intermédiaire des assistantes sociales des services oncologiques, des infirmières référentes en oncologie, des ligues de lutte contre le cancer, des centres de soins de support et d’internet pour celles qui n'oseront pas en parler. . .

Le Site de l'Association Féeminité c'est ICI

La Page Facebook de Féeminité c'est ICI

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22 janvier 2015 4 22 /01 /janvier /2015 12:45

 

Dans le cadre de la journée mondiale contre le cancer le 4 février prochain

le Centre Léon Bérard et le CIRC de Lyon s'associent. 


Une conférence grand public organisée par l'ERI est mise en place le 4 février à 18h00 :

les 12 façons de réduire ses risques de cancer, par le DR Patricia VILLAIN.


La conférence est ouverte à tous sans inscription préalable.

 

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21 janvier 2015 3 21 /01 /janvier /2015 11:49

 

 

Eri Montpellier janv 2015

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19 janvier 2015 1 19 /01 /janvier /2015 10:32

 

Over Blog nous imposant de basculer sur sa nouvelle plate forme avant la fin du mois de janvier 2015, et n'ayant pas la certitude que tous nos articles, photos et classements seront préservés, nous tentons un transert sur :

http://essentielles.eklablog.com/

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15 janvier 2015 4 15 /01 /janvier /2015 11:30

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Le point sur le cancer du sein métastasique

Le cancer du sein métastatique est très peu connu. Comme son nom l’indique, il se caractérise par la présence de métastases, celles-ci pouvant se manifester lors d’une récidive ou être présentes d’emblée lors du diagnostic du cancer du sein.  

Que faut-il savoir sur le cancer du sein métastasique ?

 

Quand le cancer du sein donne lieu à des métastases…

 

Les métastases sont des tumeurs se formant à partir de cellules cancéreusesqui se sont détachées de la tumeur d’origine (dite primitive). Dans le cas ducancer du sein, ce sont donc des cellules cancéreuses du tissu mammaire qui migrent via les vaisseaux lymphatiques ou les vaisseaux sanguins jusque dans d’autres organes où elles s’installent, se multiplient et donnent naissance à de nouvelles tumeurs : les métastases. Parfois, les cellules cancéreuses restent comme endormies dans un organe, pour ne se réveiller qu’à un moment donné sous l’action de facteurs en grande partie indéterminés.

Même si la nouvelle tumeur se situe dans un autre organe comme les os par exemple, les cellules cancéreuses qui la composent sont les mêmes que celles de la tumeur primitive, en l’occurrence des cellules cancéreuses du sein et non des cellules cancéreuses des os. Mais il s’agit bien d’une métastase d’un cancer du sein et non d’un cancer des os.

Les organes où s’installent le plus souvent les métastases du cancer du sein sont les os, suivis par le foie, les poumons, la plèvre et le cerveau, mais parfois aussi la peau et les ganglions.

 

Les métastases : d’emblée ou récidive d’un cancer du sein ?

 Ces métastases peuvent s’installer d’emblée et donc être diagnostiquées en même temps que le cancer du sein primitif, ou bien résulter d’une rechute d’un premier cancer du sein.

Indépendamment de l’âge, ces métastases peuvent apparaître 5, 10 ou 15 ans après le diagnostic initial et ce malgré le succès des traitements, des bilans et des mammographies annuelles.

On ne connaît pas la prévalence exacte du cancer du sein métastatiquecar les registres du cancer incluent le nombre de décès total sans différencier ceux qui résultent d’une rechute.

On estime cependant qu’environ 20 à 30 % des patientes traitées pour un cancer du sein développeront dans un second temps des métastases, tandis que 5 % des cancers du sein seraient métastasiques d’emblée.


 Métastases : quels sont les signes d’alerte ? 

Il n’existe pas de symptômes spécifiques témoignant de la présence de métastases. Seulement des signes cliniques d’apparition récente doivent alerter : mal de dosmal de tête, ganglion, toux, etc. Tout comme des résultats d’examens suspects : ganglion ou poumon anormal, augmentation de volume du foie, etc., qui amèneront à des examens complémentaires ciblés : radio, scanner thoracique, abdominal, scintigraphie osseuse, IRM cérébrale, dosages de marqueurs tumoraux, hormonaux, biopsie, etc.

 

Quels sont les traitements du cancer du sein métastasique ?

 

Le principal traitement d’un cancer du sein métastatique est médicamenteux : chimiothérapie, thérapie ciblée, hormonothérapie si la tumeur est hormonosensible. C’est seulement dans certains cas qu’une chirurgie peut être envisagée, toujours en association avec un des traitements cités ci-dessous. Il en est de même de la radiothérapie.

Les traitements du cancer du sein métastatique durent toute la vie. Ils ne visent pas la guérison, mais permettent de contrôler la maladie et la qualité de vie très altérée. Autrement dit, les métastases transforment le cancer en maladie chronique, un phénomène qui a un fort retentissement sur les patientes et sur leur vécu psychologique : colère, détresse, dépression, incertitude, peur, résignation… En effet, cette maladie méconnue évoque notamment la peur et renforce l’isolement des patientes. Outre les effets secondaires des traitements (douleurs, gênes quotidiennes…) et les conséquences psychologiques, le cancer métastasique entraîne des difficultés sociales et économiques. La famille et les proches se retrouvent également fortement ébranlés.

Article publié par Isabelle Eustache le 14/01/2015

Sources : Rapport Here & Now, La femme invisible, Pamela Abbott, Novartis Oncology, 2013. Onco Languedoc-Roussillon, Référentiel cancers du sein localement avancés et métastasiques, janvier 2013, http://www.oncolr.org/upload/Espace_patients/Referentiels_regionaux/ONCO_LR_Referentiel_sein_localement_avance_et_metastatique_janv_2013.pdf. 

  Société canadienne du cancer, www.cancer.ca. Institut national du cancer, www.e-cancer.fr. Europa Donna, Coalition européenne contre le cancer du sein, http://www.europadonna.org/wp-content/uploads/MetastaticBreastCancer-fr.pdf.

 

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