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7 février 2013 4 07 /02 /février /2013 14:31

Centre Léon Bérard :

Premier Établissement de Santé

Rhônalpin à s’équiper de la

Tomothérapie

 

 

 

Centre Léon Bérard, Lyon 

Le département de radiothérapie du Centre

Léon Bérard (CLB), Centre de lutte contre le

Cancer de Lyon et Rhône‐Alpes, s’équipe de

                                     la Tomothérapie.


Cette technique innovante associe, deux équipements dans un même appareil : un qui sert à traiter le patient avec un accélérateur de particules et un dédié à l’imagerie avec un scanner intégré.

 

Il s’agit d’une radiothérapie guidée par l’image qui permet d’adapter l’intensité du rayonnement et de garantir un contrôle encore plus précis de l’irradiation des tumeurs grâce à l’imagerie instantanée.

De nombreux avantages

La tomothérapie est un appareil conçu pour le traitement des tumeurs. Elle se présente sous forme d’un anneau qui tourne autour d’une plateforme où le patient est installé. L’anneau est composé de 64 lames qui s’ouvrent pour laisser passer le rayonnement ou pas.

Avec une vitesse d’ouverture et de fermeture de 17 millisecondes, ces lames mobiles permettent de cibler de façon très précise la tumeur à atteindre et ainsi de moduler les doses en fonction du traitement du patient.

La plateforme peut également se déplacer dans l’appareil, ce qui permet d’irradier des très petits champs mais surtout à l’inverse des champs pouvant aller jusqu'à 1m80 sans s’arrêter, contrairement aux accélérateurs classiques qui irradient jusqu'à 40 cm de longueur au maximum.

 

 

Il s’agit d’un avantage notoire : la tomothérapie permet d’éviter les risques de sur ou sous‐dosage que l’on peut rencontrer avec les autres appareils.

De même, les vitesses de rotation de l’anneau, de déplacement de la plateforme et de mouvement des lames sont modifiables à tout moment durant le traitement.

Le docteur Christian Carrie, coordonnateur du département de radiothérapie du CLB.

 

 

Enfin, l’utilisation de l’imagerie via le scanner intégré, offre des informations très précises sur les organes ou tissus à irradier et donne la possibilité de réajuster les réglages de tirs de la machine si besoin.

La tomothérapie est l’accélérateur « idéal » pour les indications complexes comme les tumeurs ORL et de la thyroïde mais aussi les tumeurs urogénitales et pelviennes, les tumeurs du médiastin supérieur (région de la cage thoracique située entre les poumons), les tumeurs de la paroi thoracique, les tumeurs spinales (moelle épinière), les sarcomes et les cancers pédiatriques.

 

Traitement du patient au Centre Léon Bérard

Une séance de tomothérapie dure en moyenne 20 minutes, soit le même temps qu’avec un accélérateur classique.

Le nombre de séances prescrites varie selon l’indication et peut s’étaler de 3 à 45 séances. Mise en service le 7 janvier 2013, la tomothérapie permet actuellement de traiter une vingtaine de personnes par jour.

D’ici fin février 2013, le département de radiothérapie, ouvert de 7h30 à 20h, du lundi au vendredi, pourra accueillir une trentaine de patients par jour sur cette machine.

 

Acquisition de la tomothérapie

Reçue le 17 novembre 2012 au Centre Léon Bérard, l’appareil présente l’avantage d’être livrée sous formes de plusieurs pièces préalablement montées. L’installation a duré une semaine et les paramétrages de la machine trois semaines.

Cette acquisition, dont le coût total est de 4.5 millions d’euros, vient enrichir l’équipement actuel du département de radiothérapie, composé de 7 accélérateurs dont un Cyberknife VSI Système, de 2 blocs chirurgicaux de curiethérapie et d’un scanner dédié.

 

Formation du personnel

L’équipe du département de radiothérapie du Centre Léon Bérard a suivi des formations spécifiques : deux physiciens du CLB se sont rendus pendant une semaine à l’Hôpital universitaire d’Anvers (Belgique), où une tomothérapie est dédiée à la formation des personnels en Europe et Moyen‐Orient.

Deux oncologues du CLB ont passé deux jours à Nantes afin de participer à la formation dispensée à l’Institut de cancérologie de l’Ouest René Gauducheau, possédant la même machine.

Pour finir, un membre de la société Accuray, société qui commercialise l’appareil de tomothérapie, était présent durant deux semaines au Centre Léon Bérard pour former les six manipulateurs en electroradiologie (MER) et pour finaliser la formation des deux physiciens.

A noter que l’arrivée de latomothérapie a permis le recrutement d’un physicien et deux MER.

 

Plus d'informations

Contacts presse :

Nathalie Blanc
Tél. :             04 78 78 51 43      
E-mail : nathalie.blanc@lyon.unicancer.fr

Maryline Céa
Tél. :             04 78 78 51 86      
E-mail : maryline.cea@lyon.unicancer.fr

Le site Internet du Centre Léon Bérard

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7 février 2013 4 07 /02 /février /2013 10:30

 

 

Avant propos


Les informations contenues dans ce livret ont pour objet de vous donner les principaux renseignements pouvant vous aider à décider de bénéficier d’une reconstruction du sein.

Veuillez vous souvenir que la décision d’une reconstruction mammaire est un choix personnel que vous devez faire après information et après un temps de réflexion personnelle. L’esprit de ce livret est de vous fournir une information sincère, claire et loyale, mais aucun document ne peut vous apporter toutes les réponses. Aussi, n’hésitez pas à poser à votre chirurgien toutes les questions que vous souhaitez.


 

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Introduction


Chaque année en France 47000 femmes font face au diagnostic de cancer du sein. Aujourd’hui, pourtant, les conséquences physiques et psychologiques sont bien différentes de ce qu’elles étaient dans le passé. Des avancées ont été réalisées dans le diagnostic, le traitement et la surveillance des patientes atteintes du cancer du sein. Associées aux progrès des techniques de reconstruction mammaire, elles permettent aux patientes de bénéficier de nouveaux choix : la reconstruction mammaire est maintenant une option que les femmes peuvent librement discuter avec leur médecin. La profession médicale reconnaît maintenant les besoins et les droits des femmes à bénéficier d’une reconstruction du sein après mastectomie. Les seins représentent, pour la femme, une part importante de sa féminité combinant sa symbolique maternelle à son attraction sexuelle. La signification des seins dépasse les considérations purement réalistes et l’importance symbolique des seins persiste d’ailleurs toute la vie.

Presque toutes les femmes peuvent bénéficier d’une reconstruction mammaire sans limite d’âge, de traitement initial ou de nombre d’années écoulées depuis l’ablation du sein. En cas de radiothérapie sur la paroi, un délai d’environ 1 an est recommandé avant de réaliser la reconstruction (reconstruction mammaire différée). En l’absence de radiothérapie, la reconstruction est possible dans le même temps opératoire que l’ablation du sein (reconstruction mammaire immédiate).

Le but d’une reconstruction mammaire est de retrouver une symétrie des seins quand la patiente porte un soutien-gorge, ou est habillée. La différence entre le sein reconstruit et le sein restant peut être remarquée lorsque la patiente est nue. La qualité finale de la reconstruction dépend beaucoup des tissus locaux(peau et muscle) et en particulier de la tolérance cutanée à la radiothérapie.

La décision d’avoir une reconstruction du sein doit être prise par une patiente bien informée. On dispose actuellement de toute une palette de techniques chirurgicales permettant d’offrir une solution adaptée à chaque patiente. En fonction de nombreux facteurs (désirs de la patiente, état des tissus locaux, tissus que l’on peut prélever, contre-indications générales, statut cancérologique, sein opposé), le chirurgien plasticien choisira, en accord avec la patiente, la technique la plus adaptée parmi les techniques actuellement disponibles pour reconstruire un sein. Lors des consultations, la présence d’un proche (neutre, bienveillant et aimant) est une aide certaine pour la patiente.

 

 

 

Qu’est ce qu’une reconstruction mammaire?


La reconstruction mammaire est un procédé chirurgical qui, après l’ablation d’un sein, restaure les contours d’un sein. Dans un deuxième temps, le chirurgien reconstruira le mamelon et l’aréole (la surface marron autour du mamelon) et réalisera, si nécessaire, une plastie du sein controlatéral pour obtenir la symétrie finale.

Il y a deux grands types d’interventions: celles qui utilisent une prothèse mammaire et celles qui utilisent les propres tissus de la patiente (reconstructions autologues) . Le choix dépend de la quantité et de la qualité des tissus locaux, du désir de restaurer la meilleure symétrie mammaire possible, des antécédents de radiothérapie , et des contraintes engendrées par le site de prélèvement. Le chirurgien et la patiente discuteront du meilleur choix possible en fonction de ces critères.


Qui peut avoir une reconstruction mammaire ?


La reconstruction mammaire est très souvent une possibilité pour les femmes qui ont eu une ablation totale de leur sein. La plupart des patientes peuvent bénéficier d’une reconstruction mammaire.

La majorité des femmes choisissent d’attendre un certain temps après la chirurgie initiale d’ablation du sein. Attendre peut être aussi proposé par le chirurgien pour diverses raisons : délai d’environ 1 an après la fin de la radiothérapie ; surpoids, hypertension artérielle ou tabagisme à corriger avant la reconstruction. De même si une radiothérapie ou une chimiothérapie doit être effectuée rapidement après l’ablation du sein, le chirurgien préférera différer la reconstruction du sein. Durant cette période d’attente, nous vous conseillons de réaliser un assouplissement de la peau thoracique par des massages concentriques partant de la région costale basse et remontant progressivement en région pariétale haute. Ces manœuvres permettent d’améliorer la vascularisation locale et la souplesse cutanée locale contribuant ainsi à de meilleurs résultats de la reconstruction mammaire différée.

Etre informée des options thérapeutiques vous permettra d’envisager de manière positive lareconstruction mammaire et donc votre vie future.

Les différents procédés de reconstruction mammaire


 

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Les différents procédés de reconstruction mammaire

 


Les techniques utilisant une prothèse mammaire


 Prothèse mammaire seule

C’est la solution la plus simple techniquement. Elle consiste à introduire par la cicatrice de mastectomie une prothèse sous le muscle grand pectoral. L’enveloppe de cette prothèse est en silicone et le contenu est composé de sérum physiologique ou de gel de silicone. Cette technique ne nécessite pas de cicatrice supplémentaire, ni de prélèvement musculaire. L'hospitalisation est de 3 à 4 jours. Les inconvénients principaux sont :

- Le risque de durcissement et de déformation du sein (c’est la coque périprothétique ).

- Une symétrie mammaire durable rarement obtenue (le sein prothétique ne “ vieillit ” pas de la même manière que le sein restant).

- Le risque de dégonflement de la prothèse (dont le moment de survenue est imprévisible) en cas de prothèse gonflée au sérum physiologique et celui de siliconome en cas de prothèse pré-remplie de gel de silicone. Il faut retenir que les prothèses ont une durée de vie limitée imposant la nécessité de changer ces prothèses environ tous les 10 ans (avant, en cas de problème; après, si tout est parfait). Actuellement, nous utilisons les prothèses pré-remplies de gel de silicone qui donnent de meilleurs résultats morphologiques et une consistance plus satisfaisante que celle gonflées au sérum physiologique.



Expansion tissulaire par prothèse puis prothèse définitive

Elle consiste à distendre progressivement la peau thoracique du muscle grand pectoral par une prothèse gonflable. Le chirurgien injecte du sérum physiologique à travers une petite valve placée sous la peau. Le rythme est en général hebdomadaire et dure deux à trois mois. Ensuite lors d’une deuxième intervention, il remplacera cette prothèse gonflable par une prothèse définitive. Les avantages de cette technique sont de pouvoir reconstruire des seins de volume conséquent et de donner la possibilité à la patiente d’apprécier le volume souhaité. Les inconvénients sont les mêmes qu’avec une prothèse seule avec un temps opératoire supplémentaire et les contraintes liées au gonflage hebdomadaire. Enfin cette technique n’est utilisable que lorsque les tissus locaux sont de bonne qualité ; elle est moins indiquée en cas d’irradiation de la paroi thoracique (radiothérapie), ce qui en réduit beaucoup les indications.

 


Lambeau musculocutané de grand dorsal avec prothèse

Lorsqu’il existe un tissu cutané de mauvaise qualité ou un déficit cutané quantitatif trop important pour obtenir un résultat satisfaisant par prothèse seule, il faut apporter du tissu sain bien vascularisé. Cette technique consiste à transférer sur le thorax, de la peau et du muscle provenant du dos de la patiente par un tunnel sous-cutané, et de mettre en place une prothèse sous le lambeau pour donner le volume souhaité. C’est une technique classique et bien codifiée. Les inconvénients sont ceux liés à l’utilisation d’une prothèse, la présence d’une cicatrice dorsale et la gêne dorsale transitoire liée au prélèvement, la différence de couleur et de texture de la peau donnant un effet de “ pièce rapportée ”, et la survenue fréquente de séromes dorsaux (poches de liquide dans le dos) qui peuvent nécessiter plusieurs ponctions durant la période post-opératoire.


 

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Les techniques sans prothèse mammaire : reconstructions autologues

 


Lambeau de grand dorsal sans prothèse

Technique mise au point dans notre équipe, elle est de plus en plus utilisée et s’impose progressivement comme la technique donnant les résultats les plus naturels et les plus constants en des mains entrainées. Comme dans la technique classique du lambeau de grand dorsal, on transpose une palette cutanéo-graisseuse sur le muscle grand dorsal, en additionnant différentes zones graisseuses du dos qui se servent du muscle comme vecteur. Le volume du lambeau est ainsi considérablement augmenté et permet de se passer de prothèse dans environ 96% des cas (en intégrant le temps de lipomodelage). En cas de reconstruction différée, nous combinons souvent un lambeau d’avancement abdominal qui permet de gagner du volume et de créer l’apport cutané qui recevra le lambeau qui donnera le volume souhaité. La palette cutanée peut être alors souvent supprimée et enfouie, évitant dans ce cas l’effet de pièce rapportée. En cas de reconstruction immédiate, il est très souvent possible de réaliser une mastectomie avec conservation de l’étui cutané : le lambeau est alors enfoui dans sa plus grande partie, à l’exception d’un rond aréolaire qui servira ultérieurement à refaire la plaque aréolo-mamelonnaire (mamelon et aréole).

C’est une technique fiable donnant une consistance et une forme naturelles du sein reconstruit. Celui ci s’intègre bien dans le schéma corporel de la femme. Ses inconvénients sont : la cicatrice dorsale, la douleur dorsale post-opératoire et la gêne dorsale transitoire, et la survenue de séromes dorsaux (poches de liquides dans le dos) qui peuvent nécessiter plusieurs ponctions durant la période post-opératoire. Lors du temps de reconstruction de la plaque aréolo-mamelonnaire, il est souvent possible d’améliorer le résultat par lipomodelage du sein reconstruit. Cette technique de lipomodelage, dérivée de la chirurgie esthétique du visage, a été mise au point dans le service pour corriger d’éventuelless imperfections tel qu’un manque de projection, ou un manque de volume, ou une manque de plénitude de la partie haute du sein. Cette technique consiste à prélever de la graisse sur un site donneur (ventre le plus souvent ou hanches), par liposuccion à la seringue, à centrifuger cette graisse, puis à la transférer dans le sein reconstruit pour améliorer le volume et le résultat. Il faut hypercorriger la quantité transférée de façon à obtenir le résultat escompté à environ 3 mois post-opératoires. Le site de prélèvement est le siège d’ecchymoses et d’œdème qui mettent environ 3 mois à disparaître.

Le lipomodelage du sein reconstruit peut être réalisé de la même façon avec la technique du lambeau de grand dorsal avec préservation partielle du muscle grand dorsal (ou muscle sparing latissimus latissimus dorsi MSLD). Cette technique mise au point dans notre équipe au sein de l’Unité de Chirurgie plastique et reconstructrice du Centre Léon Bérard est une variante du lambeau de grand dorsal sans prothèse et consiste à ne prélever que la partie antérieure du muscle grand dorsal. Elle permet dans certains cas sélectionnés de limiter ainsi le prélèvement musculaire. Par contre, elle nécessite souvent un temps de lipomodelage supplémentaire et n’est finalement intéressante que pour les patientes ayant un petit sein et une bonne stéatomérie prélevable.


 Lambeau de grand droit de l’abdomen ( TRAM)

Cette technique utilise la palette cutanéo- graisseuse sous ombilicale nourrie par le muscle grand droit de l’abdomen. Le lambeau est passé sous un tunnel cutané puis modelée. La fermeture abdominale se fait comme lors d’une abdominoplastie (intervention enlevant l’excès de peau et de graisse au niveau du ventre) et engendre donc une cicatrice abdominale inférieure sur toute la largeur de l’abdomen.

L’avantage principal est de pouvoir reconstruire un sein sans ajout de prothèse et de volume important si nécessaire. Les inconvénients sont nombreux : C’est une intervention délicate entraînant une perte sanguine plus importante (possibilité d’autotransfusion), une convalescence postopératoire plus longue qu’avec une reconstruction par muscle grand dorsal, un effet de pièce rapportée sur le sein reconstruit, une fragilisation de la paroi abdominale avec un risque d’éventration. Enfin il existe un petit risque de nécrose partielle de la palette transférée , qui peut conduire à réaliser une reprise chirurgicale (ce risque est plus important chez les fumeuses, les diabétiques, et en cas d’antécédents de radiothérapie). L’indication idéale de cette technique est la patiente qui présente un excès cutanéo-graisseux abdominal inférieur dont elle souhaite réaliser la correction par une abdominoplastie.


 Lambeaux libres micro-chirurgicaux

 

Il s’agit principalement des lambeaux libres de grand droit de l’abdomen (TRAM libre ou DIEP) et de grand fessier inférieur. La peau, la graisse et le muscle de ces sites donneurs sont prélevés après avoir coupé les vaisseaux (l’artère et la veine) qui les nourrissent ; pour que les tissus restent vivants, les vaisseaux seront réanastomosés (recousus) à des vaisseaux proches du thorax à l’aide de lunettes grossissantes ou d’un microscope opératoire . Ce sont des interventions très longues et délicates avec des contraintes techniques importantes (microscope, travail en double équipe) et un risque de nécrose totale du lambeau. Les indications de cette technique sont pour nous exceptionnelles, et ces interventions sont habituellement réservées aux cas pour lesquels les autres techniques ne sont pas utilisables dans de bonnes conditions.


Reconstruction mammaire par lipomodelage exlusif

Cette technique nouvelle technique de reconstruction mammaire autologue, mise au point en 2001 dans notre équipe. En effet constatant l’efficacité importante du lipomodelage (développé en 1998 dans notre équipe) en complément des reconstructions par lambeaux, nous avons proposé de reconstruire le sein par des transferts graisseux itératifs. Cette trchnique est en plein développement dans le monde, notamment en complément du systême BRAVA. Les indications idéales sont les patientes ayant un petit sein et présentant un excès graisseux important au niveau des cuisses et/ou du ventre. Elle consiste à reconstruire le sein en plusieurs étapes par des transferts itératifs de tissu graisseux. Son principe est séduisant car elle permet d’obtenir une reconstruction autologue avec peu de contraintes post-opératoires et peu de séquelles au niveau du site de prélèvement, voire dans certains cas un bénéfice secondaire sur le site de prélèvement. Notre travail de développement et d’évaluation consiste à mettre au point les artifices techniques visant à en élargir les indications, notamment pour l’utilisation combinée d’un dispositif d’expansion externe type BRAVA, développé afin d’expandre les tissus locaux pour faciliter la greffe de tissu graisseux.


Reconstruction mammaire par lambeau pectoro-mammaire

Cette technique, mise au point en 1998 dans notre équipe, est d’indication peu fréquente (nécessité d’une gigantomastie du sein controlatéral). Elle consiste à utiliser l’excès de tissu glandulaire controlatéral d’une gigantomastie, pédiculé sur les perforantes du muscle Grand Pectoral, et à le transférer dans le site de mastectomie par un tunnel sous cutané inter mammaire. La peau du sein reconstruit étant reconstruite par un lambeau d’avancement abdominal. Le volume est apporté par le lambeau pectoro-mammaire à pédicule acromio-thoracique. Au niveau du sein donneur, on réalise une réduction par la technique à pédicule supéro-externe, à cicatrices périaréolaire et en « T » inversé. Un deuxième temps chirurgical comprend un lipomodelage, une lipoaspiration des contours mammaires, une plastie mammaire controlatérale éventuelle, et la réfection de la plaque aréolo-mamelonnaire.

Dans cette technique, il est important de souligner que la surveillance clinique et radiologique devra se poursuivre de façon bilatérale, car la patiente se retrouve avec du sein normal sur ses deux seins, avec la possibilité de l’éventuelle survenue d’un nouveau cancer du sein des 2 côtés qui devra alors être diagnostiqué et traité.

Reconstruction de l’aréole et du mamelon

Cette étape interviendra lorsque le sein reconstruit aura pris sa place définitive, c’est à dire 2 à 4 mois après la reconstruction mammaire.

L’aréole peut être reconstruite en prélevant une partie de l’aréole du sein restant, de la peau de la région de l’aine, ou le plus souvent par tatouage.

Le mamelon peut être reconstruit en prélevant une partie du mamelon de l’autre sein, ou grâce à la réalisation de petits lambeaux locaux. Votre chirurgien discutera avec vous de la technique la plus appropriée à votre cas.

Cette intervention se fait sous anesthésie locale, en ambulatoire. Si une plastie de symétrisation (sous anesthésie générale) du sein controlatéral est nécessaire, l’aréole et le mamelon sont alors reconstruits dans le même temps.

 

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Votre chirurgien plasticien


Lui poser des questions

            Il est très important que vous posiez à votre chirurgien toutes les questions auxquelles vous pensez. Les informations contenues dans ce livret ne sont en effet pas exhaustives. Une bonne information vous aidera à choisir de bénéficier ou non d’une reconstruction mammaire. Voici une liste d’exemples de questions qui nous ont été posées. Vous pouvez en écrire d’autres dès que vous y pensez.

Exemples de questions

            Est-ce que je peux bénéficier d’une reconstruction mammaire ?

            Quelles sont les techniques possibles dans mon cas précis ?

            Quel est le meilleur choix ? Pourquoi ?

            Avez vous beaucoup d’expérience avec cette technique ?

            Pourrais je voir des photos (bonnes ou mauvaises) de vos résultats ?

            Quel résultat espérer ?

            Est-ce-que le sein reconstruit sera très différent du sein originel ?

            Le sein reconstruit sera-t-il sensible ?

            Quelles sont les complications que je pourrais rencontrer ?

            L’opération est-elle douloureuse ?

            Combien de temps vais-je rester à l’hôpital ?

            Vais je devoir subir une transfusion ? Si oui, pourrais je donner mon propre sang ?

            Combien de temps après l’opération pourrais-je retrouver une activité normale ?

            Quelle sera la durée d’arrêt de travail ?

            Quand pourrais-je reprendre le sport ? Serais-je gênée dans la pratique de mon sport ?

            Pourrais-je conduire ma voiture ?

            Serait-il possible de rencontrer des patientes ayant subi cette intervention?

            Est-ce que la reconstruction peut gêner une chimiothérapie ou une radiothérapie ?

            Le sein reconstruit peut il masquer une récidive de mon cancer ?

            Quels sont les changements d’aspect que subira le sein reconstruit ?

            Que se passera-t-il si je grossis ou si je maigris ?

            En cas de prothèse, faudra t-il la changer et quand ?

            L’opération est elle prise en charge par la sécurité sociale ?

 


 

Avant votre intervention


Planification de votre intervention chirurgicale

Vous pouvez commencer à parler de reconstruction mammaire dès que le diagnostic de cancer du sein est évoqué. Vous parlerez au chirurgien qui pratiquera l’ablation du sein pour qu’il prenne contact, si nécessaire, avec le chirurgien plasticien. Ensemble, ils établiront un protocole thérapeutique vous permettant de bénéficier d’une reconstruction mammaire dans les meilleures conditions possibles.

Après un examen clinique, le chirurgien plasticien vous expliquera toutes les possibilités techniques adaptées à votre cas. Vous devrez discuter avec lui de vos attentes. Rappelez-vous que la reconstruction mammaire après mastectomie peut améliorer considérablement votre apparence, votre bien-être et votre qualité de vie. Mais il faut bien comprendre que la reconstruction mammaire a ses limites et que vous ne pourrez jamais retrouver votre sein originel.

Un bilan biologique sera effectué avant votre intervention. La consultation avec le médecin anesthésisteaura lieu durant le mois précédent l’intervention (apporter tous les éléments particuliers correspondant à vos antécédents médicaux ou anesthésiques, accompagnés d’une lettre de votre médecin traitant en cas de problème ou de traitement spécifiques).

Les conseils à respecter

            Le chirurgien vous donnera des instructions spécifiques afin de réduire le risque de complications opératoires et postopératoires. Il s’agit principalement d’éviter l’alcool, la cigarette (arrêt impératif du tabagisme 1 mois avant et 1 mois après l’intervention ) et les médicaments susceptibles de favoriser les saignements et les hématomes (en particulier, arrêter les médicaments à base d’aspirine et les anti-inflammatoires 15 jours avant l’opération). Dès le lendemain de l’intervention, la marche est recommandée ( aller dans le couloir et marcher) car elle réduit le risque de phlébite et raccourcit la phase de récupération post-opératoire. En fonction de la technique de reconstruction choisie et de votre entourage familial, il faudra éventuellement prévoir de vous faire aider lors de votre retour à domicile


 

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Les risques opératoires possibles

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La reconstruction mammaire peut exposer, comme toute chirurgie sous anesthésie générale, à des complications comme une hémorragie, un hématome, une infection, ou des complications de l’anesthésie. Une nécrose du lambeau est possible, mais est exceptionnelle en cas d’utilisation de lambeau pédiculé (conservant sa vascularisation), plus fréquente en cas de lambeaux libres (réanastomosés par microchirurgie). Cette nécrose est toujours une épreuve importante à passer pour la patiente et son chirurgien, et tout doit être fait pour que ce risque reste exceptionnel (qualité de l’indication, expérience du chirurgien). Les complications de l’anesthésie générale, potentiellement graves, sont devenues exceptionnelles actuellement.

Les patientes fumeuses ont un risque plus élevé de retard de cicatrisation, particulièrement si elles ont eu une radiothérapie de la paroi thoracique. La qualité de la cicatrice finale peut alors en pâtir. Quelquefois ces complications peuvent nécessiter une reprise chirurgicale.

Les risques d’infection peuvent survenir durant les premières semaines post-opératoires. Si une prothèse mammaire a été posée, elle devra être ôtée et remplacée quelques mois après guérison ou remplacer par un lambeau permettant alors une reconstruction autologue..

Le problème fréquent rencontré après la pose de prothèse est la coque périprothétique. Le sein devient dur et parfois douloureux ; une intervention chirurgicale de correction est alors souvent nécessaire. Les prothèses gonflables exposent à un risque de dégonflement qui augmente avec la durée d’implantation.

Concernant la technique utilisant le lambeau de grand dorsal sans prothèse, la survenue d’un sérome dorsal est le problème le plus fréquemment rencontré. Il s’agit de la création d’une poche de liquide dans le dos, habituellement à la partie basse. Ce problème, qui est plus un inconvénient qu’une complication, est fréquent mais sans conséquence. Il obligera seulement à une ou plusieurs ponctions dorsales (indolores) pour assécher ce sérome.

Enfin la technique utilisant le muscle grand droit de l’abdomen (TRAM ou DIEP) entraîne un risque de phlébite (et donc d’embolie pulmonaire) plus élevé car la patiente est davantage gênée pour marcher les jours suivant l’intervention. Les risques de nécrose d’une partie du lambeau et les retards de cicatrisation au niveau de l’abdomen doivent être pris en compte car ils peuvent conduire à une intervention supplémentaire. Il existe enfin un risque d’affaiblissement de la paroi abdominale, voire d’éventration qui peut imposer ultérieurement une intervention correctrice.


 

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Après la reconstruction mammaire


A quoi s’attendre ?

La première nuit est relativement douloureuse mais les médicaments antalgiques prescrits sont habituellement efficaces. La gêne douloureuse persiste 3 ou 4 jours, puis s’estompe progressivement en un délai variable en fonction des patientes. Vous serez ensuite fatiguée par l’intervention. Cette fatigue dure une à deux semaines si seule une prothèse est utilisée, trois à quatre semaines après une reconstruction par lambeau de grand dorsal, et jusqu’à trois mois après reconstruction utilisant le muscle grand droit de l’abdomen (TRAM ou DIEP).

En fonction du type de chirurgie et de votre récupération, vous resterez hospitalisée de 3 à 5 jours. Des drains de Redon sont utilisés pour éliminer le sang et les sérosités. Ils sont enlevés dès qu’ils donnent peu de sérosités. Lors d’une reconstruction par lambeau de grand dorsal sans prothèse, la patiente rentre à domicile avec un drain situé dans le dos. Ce dernier sera enlevé au bout d’une semaine (donc deux semaines après l’intervention) lors d’une consultation post-opératoire . Les pansements seront à faire tous les trois jours par une infirmière à domicile qui enlèvera également les quelques fils non résorbables au dixième jour opératoire. Lors d’une reconstruction par lambeau de grand dorsal sans prothèse, on peut parfois prescrire le port d’une ceinture dorsale compressive, qui sera portée à partir de la date du retrait du dernier drain et pour une durée de 15 à 20 jours , éventuellement prolongée en cas de survenue d’un sérome dorsal.


Retour à l’activité normale

Il vous faudra prévoir six semaines environ pour retrouver une activité normale après reconstruction par lambeau, moins en cas de prothèse seule. L’arrêt de travail prescrit est habituellement de 3 semaines après reconstruction par prothèse, de 1 mois et demi après lambeau de grand dorsal, et de 3 mois après grand droit (TRAM ou DIEP). Ces durées sont indicatives ; elles peuvent être plus courtes ou plus longues en fonction de la vitesse de récupération des patientes et de leur équilibre personnel et psychologique.

Le résultat morphologique et esthétique de la reconstruction ne pourra être évalué de façon fiable, qu’après une période de 3 à 5 mois après la reconstruction de la plaque aréolo-mamelonnaire avec éventuelle symétrisation du sein controlatéral.

La sensibilité du sein n’est pas directement restaurée par l’intervention. Néanmoins, après reconstruction par tissus autologues, la sensibilité réapparaît progressivement au bout de plusieurs mois et progresse pendant une durée d’environ deux ans. Le travail de rééducation sensitive est ici fondamental et vous sera expliqué par votre chirurgien.

Les troubles sensitifs (face interne du bras) et les troubles éventuels de l’épaule, liés au curage axillaire, ne sont pas modifiés par l’intervention de reconstruction du sein

Les cicatrices s’atténueront au bout d’un an mais ne disparaîtront jamais.

Demander conseil à votre chirurgien mais il faudra éviter le sport et l’activité sexuelle pendant le premier mois. La natation est l’activité sportive la plus recommandée après reconstruction du sein, en particulier après reconstruction par lambeau de grand dorsal sans prothèse ; c’est elle qui permet de récupérer le plus vite de l’épaule et du dos, sans risque de se faire mal. 

 

Enfin , il faut savoir qu’il faut du temps pour s’habituer au sein reconstruit et qu’il existe fréquemment unepériode d’ambivalence (“ est-ce-que j’ai bien fait de me faire reconstruire ? ”) de 5 à 7 mois, expliquant que la pleine satisfaction de cette intervention ne survient qu’après cette période, qui peut être plus ou moins longue suivant les patientes. L’entourage médical, familial et amical, bienveillant, joue un rôle important dans cette période où la patiente a besoin de réassurance. Parler avec d’autres femmes ayant bénéficié de cette intervention précédemment, ou avec un psychologue, peut aider la patiente à exprimer et à gérer ses émotions. Il faut savoir aussi que l’intervention de reconstruction peut réactiver des difficultés psychologiques que la femme avait ressenties lors de la mastectomie ; il ne faut pas s’en culpabiliser mais plutôt les exprimer (avec ou sans l’aide d’un psychologue) car il s’agit d’une chance de les gérer plus positivement.

Ya-t-il un risque de récidive du cancer après la reconstruction?

La reconstruction mammaire n’est pas un facteur de récidive du cancer du sein. Elle ne favorise pas, ni n’empêche pas l’éventuelle récidive. De plus, elle ne gêne pas une éventuelle chimiothérapie ou radiothérapie en cas de récidive. Elle ne gêne habituellement pas la surveillance post-thérapeutique. Dans quelques rares cas, elle permet de faire le diagnostic de la récidive ou de diagnostiquer un cancer du sein occulte du sein controlatéral (lors d’une éventuelle plastie mammaire de symétrisation)


 

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Conclusion

 


Après la période des contraintes post-opératoires normales, la reconstruction du sein apporte beaucoup aux patientes en termes de réhabilitation, de bien-être et de qualité de vie. La reconstruction mammaire n’est pas une intervention urgente. Elle doit être considérée plus comme une possibilité et unchoix positif (que vous pouvez décider de faire), que comme une obligation (que vous subiriez). Vous devez prendre votre temps pour faire le meilleur choix. La consultation avec le chirurgien plasticien est l’étape primordiale pour vous donner toutes les informations nécessaires. Il ne faudra pas hésiter à le revoir, même plusieurs fois si nécessaire, avant de vous décider.

 Mis à jour le 08 Novembre 2012


Plus d'informations ? Consultez la fiche dédiée : Cliquer ici 

Auteur : Emmanuel Delay - http://www.emmanueldelay.fr

 

 


 

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7 février 2013 4 07 /02 /février /2013 09:00

 

Les chirurgiens plasticiens travaillent quotidiennement sur les seins. Ils sont amenés à prendre en charge différentes pathologies du sein, et notamment les cancers du sein.
La formation des chirurgiens plasticiens comporte des stages dans des unités spécialisées de traitement du cancer du sein, notamment les centres anticancéreux. De part leur formation et leur activité quotidienne, les chirurgiens plasticiens participent naturellement aux différentes étapes de la prise en charge du cancer du sein.
La chirurgie plastique reconstructrice est la chirurgie de la réparation. Elle a pris une place importante dans la prise en charge des patientes présentant un cancer du sein. Ceci est d’autant plus vrai que les patientes n’acceptent plus de guérir avec une mutilation, d’autant plus qu’elles sont maintenant bien informées que des solutions reconstructrices existent. Les chirurgiens plasticiens peuvent ainsi apporter leur contribution lors de la chirurgie d’exérèse, et lors du traitement des séquelles du traitement du cancer du sein.

 
Le chirurgien plasticien avec ses compétences propres peut ainsi intervenir dans différentes situations :


Traitement du cancer du sein « simple »

 
Si le cancer du sein ne nécessite qu’une seule intervention chirurgicale d’exérèse (en dehors des traitements par chimiothérapie ou radiothérapie), celle-ci peut être réalisée par un chirurgien plasticien au même titre qu’un chirurgien sénologue. Sa qualification et ses compétences lui permettent de réaliser une tumorectomie, la technique du ganglion sentinelle, ainsi qu’un curage ganglionnaire (ablation des ganglions lymphatiques dans le creux axillaire) s’il est nécessaire. Selon son orientation, et sa place au sein de l’équipe multidisciplinaire, il pourra ou non vous prendre en charge. Le chirurgien cancérologue réalise alors la prise en charge du cancer initial, puis la patiente est adressée au chirurgien plasticien pour la reconstruction ou la correction des séquelles éventuelles, dans un temps ultérieur.




Traitement conservateur oncoplastique


Si la tumeur est de volume important, spécialement au pôle inférieur du sein, son exérèse simple peut entrainer des séquelles morphologiques importantes. Dans ce cas, l’exérèse de la tumeur est accompagnée d’un remodelage du sein pour éviter les déformations post-thérapeutiques importantes.
Ces techniques de remodelage sont des techniques de chirurgie plastique appliquées au traitement du cancer, d’où le terme de chirurgie oncoplastique. Ces techniques de plastie mammaire sont utilisées quotidiennement par les chirurgiens plasticiens qui peuvent donc les appliquer dans le traitement du cancer su sein.
Ce traitement conservateur du cancer du sein permet de réaliser dans le même temps chirurgical l’exérèse de la tumeur et le remodelage du sein restant pour limiter les séquelles. Il est logique qu’il soit réalisé par les chirurgiens plasticiens, en collaboration ou non avec un chirurgien gynécologue ou cancérologue.  Dans tous les cas, le chirurgien cancérologue adresse ensuite la patiente au chirurgien plasticien pour évaluation du résultat morphologique et pour la correction éventuelle des séquelles esthétiques.




Traitement par mastectomie et reconstruction immédiate


Dans certains cas (essentiellement chaque fois que l’on ne prévoit pas de radiothérapie pariétale post-opératoire ; dans de rares cas avant ou après la radiothérapie) la mastectomie peut être suivie d’une reconstruction dans le même temps opératoire : la reconstruction est dite immédiate. Ces techniques reposent sur la réalisation de lambeaux qui utilisent les tissus de la patiente ou la mise en place de prothèses mammaires (à limiter en cas d’antécédent de radiothérapie ou en cas de nécessité de radiothérapie post-opératoire). Ces techniques de chirurgie plastique sont utilisées dans les mastectomies avec reconstruction immédiate pour redonner le volume et la forme du sein. Les chirurgiens plasticiens sont à même de vous conseiller, de vous donner toutes les informations, et de vous prendre en charge pour ces interventions, le plus souvent en collaboration avec le chirurgien cancérologue qui réalisera la mastectomie. 


Malgré tous les soins apportés lors du traitement du cancer du sein, des séquelles thérapeutiques peuvent apparaître. La chirurgie plastique pourra également apporter ses techniques et ses compétences pour corriger ces déformations:


Séquelles du traitement conservateur


Un chirurgien formé aux techniques de chirurgie oncoplastique aura tout fait pour minimiser ce risque de séquelles. Si elles existent, la chirurgie plastique pourra apporter sa contribution pour corriger une éventuelle déformation.

Il s’agit d’une situation complexe, qui nécessite une prise en charge par des chirurgiens plasticiens ayant une expérience particulière dans ce domaine. 



Séquelles après mastectomie


La mastectomie, qui consiste en l’ablation de la totalité du sein, est moins pratiquée actuellement du fait des possibilités de chirurgie conservatrice. Cependant, elle reste encore souvent nécessaire (en cas de lésions étendues ou présentant plusieurs foyers; ou en cas de récidive de traitement conservateur). Une reconstruction mammaire différée peut alors le plus souvent être proposée. Le chirurgien plasticien doit alors restaurer la forme et le volume du sein ; dans un second temps, il reconstruira le mamelon et l’aréole, et réalisera une symétrisation du sein controlatéral qui est le plus souvent nécessaire pour obtenir une bonne symétrie finale. Les techniques font appel à des prothèses, ou aux tissus de la patiente sous la forme de lambeaux (reconstructions autologues). Ces interventions ont été mises au point par les chirurgiens plasticiens et leur sont enseignées lors de leur formation. Les chirurgiens plasticiens sont donc naturellement les chirurgiens reconstructeurs du sein. Après la mastectomie, vous pouvez consulter un chirurgien plasticien pour envisager la reconstruction, qui a lieu habituellement 1 an après la fin de la radiothérapie. 




L‘oncoplastie est-elle une spécialité ?


L’oncoplastie est un ensemble de techniques chirurgicales plastiques (techniques de plastie mammaire utilisées quotidiennement dans la chirurgie morphologique du sein) appliquées à la chirurgie cancérologique du sein. Il n’existe pas de diplôme de spécialité d’oncoplastie. Se présenter comme oncoplasticien est donc un abus de titre, qui peut prêter à confusion pour les patientes. Ce terme d’oncoplasticien ne doit donc pas être utilisé, spécialement par les chirurgiens n’ayant pas le diplôme de spécialité en chirurgie plastique. La chirurgie oncoplastique doit être pratiquée par des chirurgiens formés aux techniques de base de plasties mammaires adaptées au traitement du cancer du sein. Ces chirurgiens devraient, à notre sens, travailler en collaboration avec une équipe de chirurgie plastique connaissant bien ce sujet, pour pouvoir faire face aux cas complexes ou aux complications éventuelles Dans tous les cas, le chirurgien cancérologue adressera ensuite la patiente pour la correction éventuelle des séquelles esthétiques.

Mis à jour le 19 juillet 2012

Auteur : Emmanuel Delay - http://www.emmanueldelay.fr

 

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6 février 2013 3 06 /02 /février /2013 09:17

 

CANCER RESTER FEMME MALGRÉ TOUT

 


 

- Vous êtes atteinte d’un cancer et malgré la maladie, vous faites tout pour rester le plus féminine possible

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N’hésitez pas à nous contacter :

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N’oubliez pas de laisser votre numéro de téléphone pour que l’on vous rappelle.

 

Emission diffusée sur Clic FRANCE 2

 

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5 février 2013 2 05 /02 /février /2013 14:33

 

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LES PRINCIPES DE BASE

LES RÉCEPTEURS HORMONAUX 

Le mode d'action de l'hormonothérapie repose sur la constatation qu’une cellule cancéreuse peut garder des récepteurs aux œstrogènes et à la progestérone fonctionnels. Dans ce cas, les hormones naturelles de la patiente peuvent, en théorie, continuer à stimuler la croissance des cellules cancéreuses ce d’autant que l’expression des récepteurs hormonaux augmente avec l’âge. 

Les cancers du sein dont les cellules tumorales contiennent des récepteurs œstrogènes et progestérone sont souvent désignés comme des tumeurs ER+ (positives) et PR+ (positives) et sont considérés de meilleur pronostic. 

On considère qu’un cancer du sein est hormono-dépendant lorsque les récepteurs hormonaux, que ce soit aux estrogènes (ER) ou à la progestérone (PR+), sont présents sur plus de 10 % des cellules cancéreuses (mesure en histochimie). 

L'HORMONOTHÉRAPIE

Le traitement d’hormonothérapie à pour objectif d’empêcher les cellules cancéreuses de recevoir les hormones dont elles ont besoin pour se développer. Comme la chimiothérapie, l'hormonothérapie est un traitement systémique car elle peut détruire les cellules cancéreuses à travers l'organisme entier.
L’hormonothérapie débute après la chimiothérapie et la radiothérapie si elles sont indiquées.


LES MOYENS

Dans le traitement du cancer du sein, il existe trois moyens pour supprimer l’action des estrogènes. Si votre médecin pense que ce traitement est préférable pour votre cas, discutez avec lui des avantages et des inconvénients des différentes méthodes. 

VOUS N’ÊTES PAS MÉNOPAUSÉE 

La suppression de la sécrétion des hormones par les ovaires, peut être réalisée soit par des méthodes physiques (chirurgie ou radiothérapie) soit par l’utilisation de médicaments, en utilisant les agonistes de la LHRH qui sont des médicaments administrés par voie intramusculaire ou sous-cutanée à un rythme mensuel ou trimestriel. 

VOUS ÊTES MÉNOPAUSÉE

Dans ce cas, il existe deux options, en première ligne

  • Les  inhibiteurs  de  l’aromatase qui bloquent  la  synthèse  des œstrogènes  par un blocage  d'une enzyme, l'aromatase. Il existe deux familles chimiques, les inhibiteurs stéroïdiens et les non stéroïdiens 
  • Le tamoxifène (SERM Selective Estrogen Receptor Modulator ) qui inhibe compétitivement, la liaison des œstrogènes sur leurs récepteurs, d’où leur nom d’antiœstrogènes
  • Le fulvestrant (Faslodex™) (SERD - Selective Estrogen Receptor Degradation ), découvert en 1995, provoque une dégradation des récepteurs aux estrogènes. qui procure une inhibition compétitive des récepteurs aux œstrogènes. C'est n'est pas un médicament de première ligne.

 


LE TAMOXIFÉNE

SON MODE D'ACTION 

Cette antihormone molécule n’empêche pas la production d'hormones, mais elle bloque les récepteurs des œstrogènes et donc l’action des œstrogènes sur les cellules cancéreuses. 
Elle se lie aux récepteurs cytosoliques des œstrogènes dans les cellules tumorales, empêchant le 17 bêta-œstradiol de s'y fixer. Cette molécule est à la fois stimulante (agoniste) et inhibitrice (antagoniste). 
Elle est antagoniste pour certains tissus, en particulier pour ceux de la glande mammaire, qu'ils soient normaux ou tumoraux
Elle possède, aussi, des effets agonistes pour d'autres tissus tels que l'os et l'endomètre. Ces propriétés expliquent certains effets secondaires observés avec le médicament, comme une ostéoporose (décalcification) et une hypertrophie de l'endomètre nécessitant une surveillance régulière.


LES PREUVES DE SON EFFICACITÉ

Ce médicament augmente le taux de guérison chez les femmes traitées pour un cancer du sein qui contient des récepteurs aux œstrogènes (ER+). Les essais thérapeutiques ont démontré qu’un traitement de 5 ans par tamoxifène aboutit à une réduction relative du risque de : 

  • 26 % de décès
  • 50 % de bilatéralisation de la maladie

Les études anciennes avaient montré que la prolongation, au-delà de 5 ans du traitement, ne se traduisait pas par un bénéfice, en termes de survie. Cette notion semble être contredite par les études récentes à 10 ans qui montreraient un bénéfice. 
 La dose standard de tamoxifène est d’un seul comprimé dosé à 20 mg/jour. 

En cas de maladie avancée 

Avant la ménopause 

 
Le premier geste est la suppression des œstrogènes ovariens par ovariectomie ou irradiation des ovaires ou actuellement essentiellement par injection mensuelle d'un agoniste de la LH-RH. Souvent, on associe le tamoxifène afin d'inhiber de bloquer la production d'œstrogènes résiduels, produits par l'aromatisation périphérique des androgènes essentiellement d'origine surrénalienne. Ces œstrogènes peuvent, alors stimuler la croissance d es cellules tumorales. 

Après la ménopause 

 
La première ligne d'hormonothérapie proposée pour beaucoup d'auteurs reste le tamoxifène. 

En traitement adjuvant ou de prévention 

Avant la ménopause 

 
Le bénéfice absolu en terme de survie sans récidive et de survie globale est plus faible, moins de 10 % à 10 ans.
On préfère, chez les femmes jeunes présentant des facteurs de risque métastatique, recourir à la chimiothérapie adjuvante ou à la combinaison de chimiothérapie et d'hormonothérapie si la recherche de récepteurs hormonaux sur la tumeur est positive. Dans ce cas, l'hormonothérapie associe castration, physique ou par agonistes de la LH-RH et tamoxifène. 

Après la ménopause 

 
Souvent maintenant, on vous proposera un traitement de 2 ou 3 ans par le tamoxifène, en alternance avec un inhibiteur de l’aromatase pour une durée totale de l’hormonothérapie d’un minimum de 5 ans.
Un traitement par tamoxifène (20 mg/j) seul vous sera prescrit pendant 5 ans en cas de contre- indication ou d’intolérance aux inhibiteurs de l’aromatase.

Quels sont les inconvénients du tamoxifène ? 

Ils sont la conséquence de la suppression de la sécrétion des œstrogènes : 

  • Des bouffées de chaleur
  • Une sécheresse vaginale
  • Une modification de la muqueuse utérine pouvant se traduire par des pertes vaginales. Cela implique une surveillance gynécologique régulière
  • Un risque plus élevé de thromboses vasculaires

 

 

En raison de sa tératogénicité, une grossesse est contre-indiquée pendant la durée du traitement par tamoxifène.

 


LES INHIBITEURS DE L’AROMATASE

LEUR MODE D'ACTION 

L'enzyme aromatase 

Avant la ménopause, les œstrogènes sont essentiellement synthétisés par les ovaires. Après la ménopause la sécrétion d’hormones par les ovaires décline rapidement et la principale source d'œstrogènes provient, alors, de la conversion périphérique des précurseurs des hormones stéroïdiennes sexuelles secrétées par les glandes surrénales.

La conversion chimique est sous la dépendance d'une enzyme, l’aromatase. C'est elle qui assure la conversion de l’androstènedione en œstrogènes. 

L'aromatase est présente surtout dans le tissu graisseux (adipeux), ainsi que dans les os, les muscles, la peau, le foie, le sein et donc les tumeurs du sein. 

Les molécules inhibitrices de l'enzyme 
 
 Découvertes et synthétisées en 1981, inhibent l’aromatisation des androgènes en œstrogènes, d'où le nom de cette classe thérapeutique. 

Ces molécules représentent un nouveau moyen de tarir toutes les sources d’œstrogènes qui, ce faisant, prive la cellule tumorale d’un de ses facteurs de croissance essentiel. Ils bloquent ainsi :

  •  La formation des œstrogènes à partir de leurs précurseurs dans les ovaires et dans les glandes surrénales
  • La synthèse d'œstrogènes d'origine extra-ovarienne
  • La production d'œstrogènes in situ par la tumeur mammaire qui joue un rôle prépondérant dans la réponse thérapeutique.

Il existe deux types chimiques, les inhibiteurs non stéroïdiens, de type 1 et les inhibiteurs stéroïdiens, de type 2.

 
 
LES MÉDICAMENTS COMMERCIALISÉS


 
Trois molécules sont homologuées pour le traitement du cancer du sein : 

  • L'exemestane (Aromasine™) est un anti-aromatase stéroïdien actif à la dose d'un comprimé à 25 mg par jour
  • L'anastrozole (Arimidex™) est un anti-aromatase non stéroïdien qui s'utilise à la dose journalière d'un comprimé à 1 mg
  • Le letrozole (Fémara™) est aussi un anti-aromatase non stéroïdien qui se prescrit à la dose quotidienne d'un comprimé à 2,5 mg par jour

 
LES PREUVES D’EFFICACITÉ

Pour les cancers du sein évolués

La recherche clinique a permis d'établir formellement, chez la femme ménopausée ayant un cancer du sein dont les cellules expriment des récepteurs œstrogènes ou ER+, l'efficacité des inhibiteurs de l’aromatase. 

En première ligne, l'essai TARGET avec l'anastrozole ( Arimidex™) et l’essai international du letrozole (Fémara™) ont tous deux montré la supériorité de cette approche thérapeutique, par rapport au tamoxifène, en termes de progression de la maladie et probablement en termes de survie. C'est ainsi devenu le traitement de première ligne.

En traitement de seconde ligne, ils sont plus efficaces que le mégestrol, le traitement standard, en termes de réponse et de survie sans récidive. Dans les deux cas, les anti-aromatases avaient une meilleure tolérance que le tamoxifène. 

Comme traitement adjuvant

Les anti-aromatases ont été comparés dans des essais cliniques au tamoxifène de plusieurs protocoles thérapeutiques :


  • L’association tamoxifène et inhibiteur de l’aromatase pendant 5 ans : études ATAC avec l’anastrozole, BIG 01-98 avec le létrozole  et TEAM
  • La substitution, au bout de 2 à 3 ans du tamoxifène par un inhibiteur de l’aromatase : étude BIG 97-02, ITA et ABCSG-8 avec l’anastrozole,
  • Après 5 années de traitement, la poursuite du traitement par le letrozole dans l’étude MA-17 et par l’anastrozole dans l’essai ABCSG


 Toutes ces études ont montré que chez les femmes ménopausées, les anti-aromatases  étaient supérieurs au tamoxifène, en termes d'allongement de la survie sans rechute, (DFS pour Disease Free Survival ), d’augmentation de la durée avant récidive, lorsque celle-ci se produit, de diminution du nombre de cancers dans l’autre sein et de tolérance, avec un risque plus faible de phlébite et de saignements vaginaux. Ces résultats ont été la base de leur homologation en traitement de première ligne.


LA TOLÉRANCE DES INHIBITEURS DE L'AROMATASE

ASSEZ BONNE... 

Les inhibiteurs modernes de l’aromatase ont un peu moins d’effets indésirables que le tamoxifène. 
Le risque de modification de la muqueuse utérine est moindre ainsi que celui de thromboses vasculaires. 
Les effets indésirables rencontrés sont principalement : 

  • Des bouffées de chaleur
  • Une diminution marquée de la libido
  • Une sécheresse vaginale
  • Des douleurs musculo-squelettiques, principalement des mains et poignets, pieds et chevilles


SURVEILLER LA MASSE OSSEUSE... 

Par rapport au tamoxifène, il existe un risque accru de décalcification osseuse ou ostéoporose et de fracture. 
La surveillance du traitement se fera par une ostéodensitométrie après 6 mois de traitement.
Votre médecin vous conseillera d’augmenter votre consommation quotidienne de calcium et de vitamine D ou vous prescrira un médicament de la classe des bisphosphonates, comme le Zométa™, le Fosamax™, l’Actonel™ ou les médicaments génériques.


EN RÉSUMÉ, LES RECOMMANDATIONS ACTUELLES

 

  • Hormonothérapie débutée après la chimiothérapie et la radiothérapie
  • Patientes non ménopausées
    • Tamoxifène pour 5 ans (inhibiteurs de l'aromatase contre-indiqués)
    • Suppression de la fonction ovarienne + tamoxifène
  •  

     

  • Patientes ménopausées
    • Inhibiteurs de l'aromatase pendant 5 ans
    • Tamoxifène pendant 5 ans, option pour les patientes à très bon pronostic 
    • En l'absence de rechute après 2 ans de tamoxifène passage à un inhibiteur de l'aromatase
    • Prolongation de l’hormonothérapie après 5 ans de tamoxifène pour les patientes (N+) par un inhibiteur de l'aromatase
  •  

     

 


UN SERD, LE FULVESTRANT (FASLODEX™)

 C’est une nouvelle arme thérapeutique contre le cancer avancé du sein. C'est un médicament injectable, de seconde ligne. 
Il est indiqué dans le traitement du cancer du sein, localement avancé ou métastasé, chez la femme ménopausée possédant des récepteurs aux œstrogènes positifs, en cas de récidive pendant ou après un traitement adjuvant par un antiœstrogène ou de progression de la maladie sous traitement. 
La dose recommandée est une injection de 250 mg une fois par mois.
Sa tolérance est proche de celle du tamoxifène.


LES PROGESTATIFS DE SYNTHÈSE

L’acétate de médroxyprogestérone (Dépo-Prodasone™, Dépo-Provera™, Farlutal™) à doses relativement importantes ont une action antiœstrogène. 
Ils peuvent être employés en cas de rechute ou en cas de métastases dans d’autres organes que le sein.
Ils sont efficaces mais présentent certains effets secondaires propres comme une prise de poids, l’apparition d’œdèmes des membres inférieurs, d’hypertension artérielle et une incidence accrue d’accidents vasculaires veineux ou artériels.


QUELLE EST LA DURÉE DU TRAITEMENT D'HORMONOTHÉRAPIE ? (ASCO 2010)

 

  • Inhibiteur de l’aromatase en première ligne : traitement pour 5 ans
  • Tamoxifène puis inhibiteur de l’aromatase : traitement pour 5 ans
  • Traitement adjuvant étendu (cancer du sein N+) : traitement pour 8 à 10 ans  (tamoxifène pendant 5 ans + inhibiteur de l’aromatase pendant 3 à 5 ans )

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

MISE À JOUR  10 janvier 2013

 

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5 février 2013 2 05 /02 /février /2013 13:41

 

Marches et Courses à Nantes

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4 février 2013 1 04 /02 /février /2013 10:16

 

 

 

PROGRAMME

Des rencontres 2013 Espace de 

Rencontres et 

d’Information LYON 

 


La radiothérapie

Jeudi 21 février 2013 – 14h30 – Salle ONCORA

Intervenant : Dr Christian CARRIE, Coordonnateur Service de Radiothérapie

 

Prévention, dépistage et traitement du cancer du côlon 

Jeudi 14 mars 2013 – 14h30 – Salle ONCORA

Intervenants : Aude-Marie FOUCAUT, doctorante APA, Dr Patricia SOLER MICHEL ADEMAS, Dr Pierre 

GUIBERT, gastro-entérologue

 

La prise en charge chirurgicale des cancers du côlon 

Mercredi 27 mars 2013 – 17h – Salle ONCORA

Intervenant : Pr Michel RIVOIRE, coordonnateur Service de Chirurgie

 

Droits et devoirs des patients 

Jeudi 11 avril 2013 – 15h – Salle ONCORA

Intervenante : Bérénice CAMHI, juriste Centre Léon Bérard

 

Chirurgie réparatrice après cancer du sein

Lundi 13 mai 2013 – 18h – Salles multimédias

Intervenant : Dr Emmanuel DELAY, Unité de chirurgie réparatrice

 

L’homéopathie, soin de support en oncologie ? 

Jeudi 27 juin 2013 – 16h – Salles multimédias

Intervenant : Dr Christelle BESNARD CHARVET, gynécologue

 

Pour tout renseignement : 

Espace Rencontres 

Information 

Tél. : 04 78 78 28 64

Email :dominique.cordier@lyon.unicancer.fr

Centre de lutte contre le cancer de Lyon – 28, rue Laennec – 69373 Lyon


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3 février 2013 7 03 /02 /février /2013 16:47

 

 

 

logo au sein des femmes be

 

 

Affiche 17 fev 2013 au sein des femmes

 

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2 février 2013 6 02 /02 /février /2013 22:03

 

 

ERI MARSEILLE

 

 

Rencontres Thématiques
 
 
 ERI MARSEILLE NORD

 

 

  Ces rencontres thématiques sont ouvertes à tous, patients atteints de cancer et proches.

 Elles ont lieu :

  • de façon mensuelle, le lundi ou le mercredi (selon les intervenants) - cf programme ci dessous
  •  l’après midi de 14h à 16h,
  • à la salle 2 du Pavillon Etoile de l’hôpital Nord (rez de chaussée à côté de l’amphithéâtre).

 Ces rencontres sont animées par des professionnels de santé : médecins, infirmier(e)s, psychologues, diététiciennes, professionnels extérieurs, membres d’association …

 Elles se déroulent en deux temps : une présentation de la thématique permettant l’information, suivie ensuite d’une discussion permettant l’échange entre patients et professionnels.

 

PROGRAMME 2013 

 

Lundi 11 Février 2013 : « Gestion du stress : découverte de la sophrologie »

avec Corinne Canepa – De Ranieri (sophrologue)

 

Lundi 18 Mars 2013 : « Découverte du toucher-détente »

avec Jean Jacques Bezelgues (IDE équipe mobile douleur - Nord)

 

Mercredi 10 Avril 2013 : « Activité physique et cancer : découverte du Qi Gong » 

avec Philippe Dan Van Sung et Stéphanie Ranque (médecin sce Pr Duffaut - Timone)

 

 Lundi 27 Mai 2013  : « Etre proche, lorsque le cancer s’en mêle »

avec Lorette Proroga (Cadre sup de G.O.R - Hôpital Nord) et Odile Pichon (psychologue du Centre de Coordination en Cancérologie)

 

 Lundi 3 Juin 2013 : « Comment s’alimenter pendant la maladie ? »

avec Nathalie Tosello (diététicienne du sce de chirurgie thoracique Pr Thomas - Nord) et Marjorie Spadola (diététicienne du sce de radiothérapie Nord) et Odile Pichon (psychologue du 3C)

 

 Lundi 23 Septembre 2013 : « Emploi et cancer »

avec Halleme Royere, Anne-Marie Riebel (Assistantes sociales CARSAT) et Odile Pichon (psychologue 3C)

 

Mercredi 9 Octobre 2013 : « Prendre soin de sa féminité pendant et après un cancer »

Avec Estelle Rieu (socio-esthéticienne) et Marie-Ange Grimaldi (psychologue EMSP)

 

 Mercredi 20 Novembre 2013 : « Vivre après le cancer »

avec la participation de la Ligue contre le cancer BdR et un(e) psychologue du réseau ILHUP

 

 Mercredi 11  Décembre 2013 : « L’acupuncture pour soulager »

avec Sydney Melka (IADE–Algologue–Sce du Pr O. Paut - Timone enfants) et un(e) psychologue

 

Pour plus de renseignements ou pour vous inscrire: veuillez contacter l’accompagnatrice en santé, Catherine Bordala, par téléphone au             04 91 96 84 24       ou par email : eri@ap-hm.fr

 

 

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1 février 2013 5 01 /02 /février /2013 09:38
Cancer et Nutrition

Le nombre de cancers augmente régulièrement chaque année avec 360 000 nouveaux cas en 2010 en France. Il s’agit d’une maladie impliquant plusieurs facteurs : génétiques, hormonaux, professionnels, environnementaux mais également comportementaux (tabac, alcool, alimentation).

Dossier réalisé en collaboration avec l’Institut thématique multiorganismes Cancer (ITMO Cancer) et l’Institut national du cancer (INCa)

Nutrition, un impact prouvé sur la survenue de cancers

Des travaux ont mis en évidence, avec des degrés de certitude variables, le rôle de certains aliments ou comportements individuels (diversité de l’alimentation, activité physique) dans l’initiation ou le développement de certains cancers. Toutefois, aucun aliment ne peut à lui seul s’opposer au développement d’un cancer. En outre, le développement du cancer fait intervenir un très grand nombre de facteurs dont certains sont indépendants de l’alimentation.

Pour réduire le risque de cancer, les organisations de santé française et internationale recommandent une alimentation équilibrée et diversifiée, un apport calorique adapté aux dépenses énergétiques et une activité physique régulière. Selon un rapport international de 2009*, environ un tiers des cancers pourraient être évités en suivant ces règles.

(*)WCRF/AICR. Policy and action for cancer prevention. 2009

Des relations convaincantes de cause à effet pour plusieurs facteurs nutritionnels

Aliments ou comportements alimentaires à risque(*)

Au moins cinq facteurs sont incriminés de façon convaincante dans la survenue de cancers.

Les boissons alcoolisées
Elles augmentent le risque de survenue de plusieurs cancers dès une consommation moyenne d’un verre par jour ; cancer de la bouche, du pharynx, du larynx, de l’œsophage, du côlon- rectum (chez l’homme) et du sein. Elles semblent également augmenter le risque de cancers du foie et du côlon-rectum (chez la femme). Selon la localisation de la tumeur, l’augmentation de risque varie de 9 % (cancer du côlon-rectum) à 168 % (cancers de la bouche, du pharynx et du larynx) par verre consommé par jour. L’effet dépend de la quantité totale d’alcool ingérée et non du type de boisson.

En France, près de 14 % des individus âgés de 12 à 75 ans, notamment des hommes, boivent quotidiennement de l’alcool et on estime que la part des cancers attribuables à cette consommation s’élève à 10,8 % chez l’homme et 4,5 % chez la femme. L’alcool est ainsi la deuxième cause évitable de mortalité par cancer, après le tabac.

Surpoids et obésité
Le surpoids et l’obésité augmentent le risque de cancer de l’œsophage, du pancréas, du côlon, du rectum, de l’endomètre, du rein et du sein en post-ménopause. Ainsi il a été démontré qu’une augmentation de 5 points de l’indice de masse corporel (IMC), accroissait le risque de cancer du sein de 8 % et jusqu’à 55 % pour le cancer de l’œsophage. En France, pour l’année 2000, le surpoids et l’obésité auraient été responsables d’environ 2300 décès par cancer. En 2007, le surpoids concernait 31 à 32 % de la population adulte et l’obésité 12 à 17 %.

Excès de viande rouge ou de charcuterie
En France, un quart de la population consomme au moins 500 grammes de viande rouge par semaine et plus d’un quart de la population au moins 50 grammes de charcuterie par jour.

La consommation excessive de viande rouge et de charcuterie augmente le risque de cancer du côlon et du rectum. Pour le cancer colorectal, cette augmentation est estimée à 29 % pour 100 grammes de viande rouge par jour et 21 % pour 50 grammes de charcuterie par jour.

Sel et aliments salés
Un excès de sel et d’aliments salés augmente probablement le risque de cancer de l’estomac. La proportion des forts consommateurs (apports totaux en sel supérieurs à 12 grammes par jour) représente près d’un quart des hommes et 5 % des femmes en France.

Compléments alimentaires à base de bêta carotène
En France, environ 27 % des adultes, majoritairement des femmes, prennent des compléments alimentaires et notamment des anti-oxydants. Sur les 218 compléments alimentaires antioxydants recensés, 16 % contiennent du β-carotène.

Selon une publication issue de la cohorte française E3N, à dose élevée (20 à 30 milligrammes par jour), ce type de complément alimentaire augmente le risque de cancer du poumon chez les femmes exposées en parallèle à des facteurs de risque comme le tabac ou l’amiante mais le réduit chez les autres.

Aliments ou comportements alimentaires bénéfiques(*)

A l’inverse, plusieurs facteurs diminuent le risque de certains cancers.

Activité physique
Pratiquée régulièrement, l’activité physique diminue le risque de cancer du côlon (- 18 à 29 % selon le type d’exercice ou son intensité) et probablement de cancer du sein (après la ménopause) et de l’endomètre. En outre, elle limite le risque de surpoids et l’obésité, eux-mêmes facteurs de risque de plusieurs cancers. En France, 21 à 37 % des adultes pratiquent moins de 30 minutes d’activité physique par jour. Environ 2200 décès par cancers pourraient être imputables à l’inactivité en 2000.

Fruits et légumes
Une consommation régulière de légumes et de fruits diminue le risque de cancer de la bouche, du pharynx, du larynx, de l’œsophage, de l’estomac et du poumon (pour les fruits seulement). Leur effet protecteur serait associé à leur teneur en divers nutriments et constituants tels que les fibres, capables d’agir sur des mécanismes potentiellement protecteurs contre le cancer. Une alimentation riche en fibres (céréales complètes, fruits, légumes, légumineuses) semble par exemple associée à un moindre risque de cancer colorectal. En France, 57 % des adultes consomment insuffisamment de fruits et légumes (moins de 5 portions par jour) et 35 % sont de petits consommateurs (moins de 3,5 portions par jour).

Allaitement
L’allaitement diminue le risque de cancer du sein chez la mère notamment parce qu’il prolonge la période d’aménorrhée et réduit l’exposition aux hormones sexuelles (estrogènes, androgènes) au cours de la vie. Ces hormones sont des facteurs de risque connus du cancer du sein. En France, 60 % des mères allaitaient leur enfant à la sortie de la maternité de façon exclusive en 2010, un taux en constante augmentation depuis 15 ans selon la dernière enquête nationale périnatalité 2010.

(*) Source : INCa/NACRe 2009 "Nutrition et prévention des cancers : des connaissances scientifiques aux recommandations". Expertise collective ANSES 2011 Nutrition et cancer

Recommandations internationales

A partir des relations entre nutrition et cancer jugées convaincantes ou probables, le Fonds mondial de recherche contre le cancer (WCRF) et l’INCa en France ont émis des recommandations directement applicables par la population générale et valables également pour les personnes ayant déjà eu un cancer.

  • Limiter autant que possible l’alcool en termes de quantité et de fréquence de consommation, quel que soit le type de boisson (vin, bière, spiritueux...).
  • Maintenir un poids normal (IMC entre 18,5 et 25 kg/m2) grâce à l’exercice physique et une alimentation équilibrée.
  • Limiter la consommation de viandes rouges à moins de 500 g par semaine et alterner avec des viandes blanches, du poisson, des œufs et des légumineuses. Limiter autant que possible la charcuterie.
  • Limiter les apports en sel en réduisant la consommation d’aliments transformés salés (charcuteries, fromages...) et l’ajout de sel pendant la cuisson et dans l’assiette.
  • Ne pas consommer de compléments alimentaires à base de β-carotène.
  • Pratiquer au moins 30 minutes d’activité physique modérée par jour (marche rapide) ou 20 minutes d’activité physique intense comme le jogging trois fois par semaine. Chez l’enfant et l’adolescent, augmenter la durée d’activité physique à 60 minutes par jour sous forme de jeux, d’activités de la vie quotidienne ou de sport.
  • Consommer chaque jour au moins 5 fruits et légumes variés quelle que soit la forme (crus, cuits, frais, en conserve ou surgelés) pour atteindre au minimum 400 g par jour ainsi que des aliments riches en fibres (céréales, légumes secs).
  • Pour les mères, allaiter son enfant si possible de façon exclusive jusqu’à l’âge de 6 mois.

Des liens entre cancer et nutrition qui restent à clarifier

De nouvelles connaissances pourraient conduire à renforcer, modifier ou adapter les recommandations actuelles. Ainsi les approches épidémiologiques étudient, chez l’Homme, la corrélation entre la nutrition et le risque de cancer. Les études reposent sur l’observation de populations et de leurs expositions aux facteurs alimentaires, ou sur une intervention nutritionnelle.

Ces études de population tiennent compte des degrés d’exposition (seuils de risque, combinaisons d’aliments). C’est le cas notamment des études de cohortes EPIC, E3N ou encore Nutrinet.

La cohorte EPIC, pour European Prospective Investigation into Cancer and Nutrition, implique 10 pays européens dont la France. Elle compte plus de 500 000 adultes recrutés entre 1993 et 1999 et est destinée à mieux comprendre les relations entre l’alimentation et la survenue des cancers. Certains résultats, concordants avec d’autres études, ont apporté des éclairages importants sur le rôle néfaste de l’alcool, des viandes rouges ou encore des acides gras trans et à l’inverse le bénéfice des fibres alimentaires, du régime méditerranéen ou encore de la vitamine D par rapport à différents cancers.

La cohorte E3N (Etude Epidémiologique auprès de femmes de la Mutuelle générale de l'Education Nationale), est la composante française d’EPIC. Elle comprend quelque 100 000 femmes volontaires françaises suivies depuis 1990. Des informations concernant leur mode de vie (alimentation, prise de traitements hormonaux, etc) et la survenue de cancers, notamment du sein et colo-rectal, sont recueillis par auto-questionnaires tous les 2 ans. De nombreux articles issus de cette cohorte ont ainsi démontré que les traitements hormonaux substitutifs (THS) et la consommation d'acide gras transaugmentent le risque de cancer du sein tandis que l'activité physique le diminue. Plus récemment, d'autres publications ont contribué à préciser les conditions dans lesquelles la vitamine D pourrait jouer un rôle protecteur vis-à-vis du cancer du sein.

Enfin, la cohorte Nutrinet, constituée sur Internet et composée actuellement de 200 000 adultes "nutrinautes" (500 000 espérés), a été lancée en 2009. Elle est destinée à évaluer les déterminants de comportements alimentaires et l’impact de ceux-ci sur la santé et notamment la survenue de cancers. Le suivi sera au minimum de 5 ans.

Tumeur colorectale et infiltration lymphocytaire

Tumeur colorectale et infiltration lymphocytaire

Les chercheurs tentent en parallèle d’identifier, sur des modèles cellulaires humains ou animauxin vitroles différentes étapes de la transformation d’une cellule normale en cellule tumorale.

Les études menées sur des modèles animaux in vivo apportent, à l’échelle d’un organisme entier, des éléments sur les mécanismes induisant la cancérogenèse pour certains aliments ou catégories d’aliments.

Plusieurs approches sont donc utilisées pour étudier les liens entre facteurs nutritionnels et cancers. C’est seulement en combinant l’ensemble des résultats obtenus par les différentes études réalisées que l’on est ainsi en mesure d’aboutir à un consensus internationalpermettant d’établir des recommandations nutritionnelles pour le public.

     

La nutrition pendant un cancer

L’alimentation pendant le traitement d’un cancer présente un impact sur le patient, sa maladie et sa guérison. Les traitements anticancéreux peuvent entraîner des nausées, vomissements, inflammation, altération du goût et de l’odorat ou encore une anorexie avec un risque de dénutrition. La prévalence de celle-ci est de l’ordre de 40 % mais augmente avec l’âge pour atteindre 60 à 90 % dans le cas des cancers des voies aérodigestives (bouche, gorge, œsophage, estomac, côlon). Elle conduit à la dégradation de l’état général et peut gêner ou empêcher le traitement. Dans certains cas, la maladie peut à l’inverse favoriser une prise de poids excessive. Les principaux objectifs pendant un traitement sont de stabiliser le poids et le statut nutritionnel et de maintenir l’activité physique, voire de l’augmenter.
Pour en savoir plus consulter le dossie rClic "Nutrition pendant le cancer" du réseau National Alimentation Cancer Recherche (NACRE) de l’INRA

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